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Montebourg veut rassembler la gauche ...Seulement la gauche ? Et sur quelles bases ?

Arnaud Montebourg est revenu samedi jouer à domicile pour bâtir sa "remontada" avec ses fidèles et les déçus d'une "gauche" qu'il ambitionne de "recomposer" pour 2022.

"Peuple de gauche, toi l'orphelin, qui est perdu (...), sans voix, redresse-toi! Peuple de gauche rejoins-moi, unissons-nous aux Français, ensemble nous pouvons l'emporter", lance l'ancien ministre sur une scène érigée sur un terrain de foot à l'herbe fraîchement tondue pour y présenter sa "remontada".

 

En bras de chemise, pantalon en jean et cravate sombre, accueilli au cri de "Président!", il se présente en "homme libre", "de gauche", "sans parti", promettant de ne plus "jamais renouveler (ses) fautes et (ses) erreurs", comme en témoigne le changement d'ambiance à Frangy.

Cette année, pas de cuvée de la "remontada", pas de ban bourguignon festif et pas non plus d'accent bourguignon forcé lorsqu'il salue ses proches en les appelant par leurs prénoms. Mais le nom de François Hollande est hué deux fois par une partie du public.

Après la "France des sous-préfectures" défendue lors de l'annonce de sa candidature début septembre à Clamecy (Yonne), il s'adresse à la gauche pour "reprendre le chemin du récit national dont nous avons été expulsés".

Dans son discours, il s'adresse tour à tour aux "travailleurs dont la gauche s'est détournée", aux "mères seules", aux "jeunes CDD" ou encore aux "nouveaux esclaves (...) de Uber, de Deliveroo", ainsi qu'aux "fonctionnaires dont les salaires stagnent".

Son objectif est de "recomposer la gauche qui parle à la France et aux Français", explique l'un de ses conseillers, qui fait état d'une centaine de parrainages déjà obtenus par son candidat pour la présidentielle de 2022.

"Il est le seul en capacité de créer une dynamique à gauche", explique cette source, qui nie catégoriquement qu'il ait l'intention de se retirer de la course après quelques mois.

 Valeurs "réveillées"

Dans son discours, il s'adresse aussi à des soutiens de la première heure comme Frédéric Cannard, qui tient la buvette et participe à la Fête de la rose depuis 2004.

"J'ai quitté le PS en 2014 après la fermeture des hauts-fourneaux de Florange", explique-t-il à l'AFP, convaincu lui aussi que l'ancien ministre ira jusqu'au bout.

Nicole Clément, qui arrive de Mâcon, avoue elle aussi avoir rendu sa carte du PS sous le quinquennat Hollande. Elle a entendu récemment Arnaud Montebourg à la radio qui a "réveillé nos valeurs".

Mais il y aussi des socialistes qui se sont donné rendez-vous à Frangy, à l'image de l'ancienne ministre et vice-présidente du Sénat Laurence Rossignol: "Il est capable de sortir la gauche de ses scléroses", explique-t-elle.

Elle assure "vivre bien" son soutien à Arnaud Montebourg et non à Anne Hidalgo, la maire PS de Paris qui s'est lancée elle aussi dans la course à l'Elysée en promettant "d'embarquer" tôt ou tard avec elle Arnaud Montebourg.

"A moins que ce ne soit l'inverse", ironise le sénateur PS de Saône-et-Loire Jérôme Durain, en allusion aux sondages qui ne donnent pas de dynamique à la maire de Paris et qui a rejoint Frangy avec son collègue de la Loire Jean-Claude Tissot, l'ex-PS Henri Cabanel (Hérault), ainsi que la députée PS Cécile Untermaier, qui a ouvert les discours.

"Je suis ravi de retrouver à Frangy des visages qui avaient disparu des réunions du PS", se félicite M. Durain.

Ex-LFI, François Coq, lui, perçoit une dynamique en train de se concrétiser autour de l'ex-ministre qui "prolonge celle née avec Jean-Luc Mélenchon en 2017" et que le candidat de La France insoumise, à ses yeux, "n'est plus en mesure d'incarner". "C'est pour l'instant de l'ordre du frémissement, mais il se passe quelque chose", assure-t-il, même si les sondages ne le reflètent pas vraiment.

 

Roptin Alan, un Normand de 29 ans qui a enfilé une marinière pour rejoindre Frangy depuis la Manche, assure "se retrouver dans les idées de Montebourg, comme la nationalisation des autoroutes".

Tag(s) : #Politique française, #Montebourg, #Allemagne
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