"Malipipe" et "Phicron"
les jockers des milliardaires
En fondant un nouveau parti, "Horizons", l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron compte poursuivre, en l'accentuant, la politique menée de l'hôte actuel de l'Elysée. Cet aveu reflète les vues de l'oligarchie financière, impatiente de pousser plus loin les feux et d'imposer à notre peuple les mesures que les oligarques jugent indispensables à leur soif de profits dans la compétition mondiale que se livre le capital financier.
Déjà, Edouard Philippe n'a pas caché son objectif de faire payer cash les retraités, sans attendre les présidentielles...
Philippe veut aussi rétablir "l'ordre dans la rue", condition de mener à bien ses ambitions.
Et dire que les Français croyaient avoir touché le fond avec Macron !
Mais le monde des affaires juge, sans doute, que celui-ci n'avait pas été assez ferme avec les Gilets jaunes, et que ce mouvement avait perturbé la feuille de route que les hommes du CAC 40 avaient prescrit à Macron.
Il faut dire aussi que la politique menée par le président a ouvert les yeux à beaucoup de ceux qui croyaient en 2017 avoir voté "contre le péril d'extrême-droite" pour un candidat qui se proclamait "et de gauche et de droite", auquel s'était ralliés nombre de responsables et élus PS .
Le saccage du Code du Travail, dès septembre 2017 et la suppression de l'ISF, ont ouvert les yeux à de nombreux Français, faisant d'Emmanuel Macron "le Président des riches".
Des mesures d'augmentation de taxes sur l'énergie ont mis le feu aux broussailles de colère. Et ce fut la révolte des Gilets jaunes, dès novembre 2018, Les mesures du pouvoir, certes limitées, pour circonscrire l'incendie, se sont inscrites à l'inverse de la feuille de route que les oligarques du CAC 40 avaient assignées au nouveau président.
Utilisant la pandémie comme prétexte, Macron et son gouvernement ont été contraints par la rébellion des Gilets jaunes à ajourner la réforme des retraites et l'abandon du, « système à points ». Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour les chômeurs, qu'il est difficile de mobiliser.
Et aujourd'hui , Macron, à six mois des présidentielles, multiplie à nouveaux promesses : les Français sont conviés à attendre ...2030 pour en mesure les heureux effets..
Au-delà du mandat du futur président !
Mais le climat risque d'ici les élections de devenir orageux : la hausse fantastique de l'énergie, du gaz, de l'électricité risque de créer une nouvelle crise sociale. L'inquiétude des tenants de l'oligarchie financière, qui misent encore sur Macron, doivent cependant imaginer d'autres scénarios. Car même Macron réélu, avec la liquéfaction de sa majorité parlementaire LREM, sur laquelle personne ne miserait gros, fait que le président de la République ne pourrait plus faire voter ses lois par une Assemblée aux ordres.
D'où l'opération Edouard Philippe.
Celui-ci, en retrait des affaires depuis l'été 2020, et qui brûle d'impatience d'exercer le pouvoir suprême, sort de la boîte à pandore il crée son propre parti, s'appuyant sur les élus de droite plus ou moins encartés, disposant de bases municipales.
Edouard Philippe compte en faire sa masse de manoeuvre dans la prochaine Assemblée pour soutenir Macron .. comme la corde soutient le pendu, et devenir ainsi l'homme indispensable. Et le maire du Havre ne cache pas la couleur : son nouveau parti penchera vigoureusement à droite pour imposer les mesures que Macron n'a pas pu faire, une réforme drastique des retraites qui satisfasse les assurances privées, BlackRock en premier.
Avec la volonté de " maintenir l'ordre dans la rue", autrement dit par une répression accrue, de toute rébellion ...
Vous voilà prévenu avec Macron à nouveau aux affaires. Et Philippe, à distance, comme grand vizir.
Pour parer le danger, une véritable opposition populaire et nationale est nécessaire pour imposer une autre politique, une politique de souveraineté afin que les citoyens français soient à nouveau maîtres de leur destin, en premier lieu, seuls dépositaires de la souveraineté politique, économique et militaire.
Car RIEN N'EST POSSIBLE dans le cadre de traités signés contre l'avis de la population, pour une fois consultée, qui font dépendre la politique de la France et le quotidien des Français, de directives européennes, en fait rédigées à Bruxelles, par les représentants de la finance mondialisée.
C'est cette réalité-là qu'il faut avoir en tête, si on ne veut pas poursuivre la descente aux enfers.
Jean LÉVY
N'oublions pas tout de même une bonne nouvelle : que le nouveau parti crée par Edouard Phippe de nomme "Horizons"et connaissant l'adage "L'horizon est une ligne imaginaire qui recule à chaque fois qu'on avance", le maire du Havre risque de rester à quai...