Des dizaines de milliers de salariés sont en grève aux États-Unis. Dans un mouvement lancé début octobre, ils dénoncent leurs conditions de travail, rendues encore plus difficiles par la crise du Covid-19, et pointent du doigt les profits empochés en parallèle par leurs employeurs.
Une vague de contestation secoue les États-Unis
- depuis le début du mois d'octobre. Au moins 100 000 salariés américains sont en grève ou sur le point de l'être dans les secteurs de l'agro-alimentaire, de l'industrie ou encore de la santé. Ils se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail, décrivent leur fatigue, accentuée pendant la pandémie de Covid-19, et soulignent leur frustration face aux profits engrangés par leurs employeurs. Ces salariés sont soutenus par des syndicats qui reprennent du poil de la bête après des années de déclin.
Des travailleurs défavorisés
Le mouvement est tel dans le pays qu'il s'est doté d'un nom sur les réseaux sociaux : "Striketober", contraction de "strike" (grève) et "October" (octobre). Il a notamment été tweeté par la star de l'aile gauche du parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, qui s'enthousiasme de la mobilisation de travailleurs "défavorisés" depuis des années.