Dans un communiqué, le syndicat italien USB ( Unione Sindacale di Base ), conjointement avec d'autres syndicats et associations de travailleurs d'orientation de classe, a proclamé une grève générale, tant pour le secteur public que privé, dans tout le pays le 11 octobre.
La déclaration se lit comme suit :
Le gouvernement Draghi a littéralement retiré du plan de relance économique du pays les intérêts des travailleurs italiens. Avec le soutien complice de la CGIL, de la CISL et de l'UIL, les licenciements ont été débloqués, déclenchant une vague de licenciements, de délocalisations et de lourdes restructurations dans l'ensemble du secteur privé.
Une crise aux contours dramatiques à laquelle s'ajoute le paradoxe de la perte d'emplois au moment où les entreprises se sont vu allouer la quasi-totalité des ressources substantielles du « PNRR », le plan de relance économique du pays.
Pour les travailleurs, les seules ressources mises à disposition sont celles des amortisseurs sociaux et, en attendant, cela est aggravé par l'augmentation détestable et lourde des factures d'électricité et de gaz, qui réduit les salaires et les retraites.
Avec le conflit Alitalia, ce gouvernement, parfaite expression des grandes puissances européennes, ouvre la voie à l'ensemble du patronat : 8000 licenciements, annulation du contrat national, réduction drastique des coûts salariaux et des salaires, et tout cela par une entreprise, ITA, avec capital public total. Une ligne avouée lors de l'assemblée de Confindustria, qui lui a valu une "standing ovation".
A ces politiques perverses s'ajoute la plus grande arme de distraction massive de ce gouvernement : le GREEN-PASS. À la demande des employeurs italiens, ils ont choisi la voie du « vivre avec le virus », en appliquant des règles qui n'ont rien à voir avec la sécurité et la santé au travail.
Sur les 270 milliards d'euros mis à disposition par le plan NextGeneration-UE, seuls 22 sont alloués à la santé, placé à la dernière place des investissements indiqués par le PNRR. Dans un cadre où il aurait fallu aborder la question de l'investissement en santé publique, de la recherche, du renforcement de la médecine de base, du recrutement et de la stabilisation du personnel médical et paramédical, une campagne de tests et de repérage digne de ce nom, le Pass Vert aujourd'hui n'est qu'une feuille de vigne qui déresponsabilise les institutions et témoigne de l'échec de l'État dans la gestion de la pandémie.
Le gouvernement des maîtres ne se soucie que de la récupération maximale des activités économiques et des profits. Il n'y a aucune autre raison de le guider et de déplacer ses intérêts.
Il est temps de dire stop à tout ça, il est temps de réagir de manière compacte.
Plus de compatibilité, de sacrifice et d'exploitation.
11 OCTOBRE Grève générale !
Unione Sindacale de Base
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