La vie en Chine depuis le 4 avril 2020
Du personnel médical en combinaison de protection pendant l’entraînement de l’équipe de hockey du China Ice Sports College lors de l’Experience Beijing Ice Hockey Domestic Test Activity, à Pékin, le 10 novembre 2021.
Les rédacteurs du "Monde" détestent la Chine, décrite comme un enfer quotidien...
Au sujet de la pandémie, selon le quotidien du milliardaire Xavier Niel, Pékin recourt aux mesures les plus totalitaires pour protéger la population d'un regain du Covid 19, il n'en demeure pas moins, qu'après quatre mois de mesures exceptionnelle - de janvier 2020 au 4 avril quatre mois plus tard, la vie normale à repris ses droits en Chine, les chiffres donnés par le Monde le confirme;
Toute comparaison avec la situation en France où de viru en virus, les autorités annoncent qu'il faut d'habituer "à vivre avec" pendant des années et des annnées, avec une activité publique et privée rythmée en fonction des vagues successives de la pandémie;
Comparons nos chiffres et ceux de la Chine, selon toujours le Monde, et chacun pourra mesurer l'horrible"régime chinois" avec notre "démocratie"...
Jean LEVY
Des villes où, en raison d’un seul cas de Covid-19 détecté, tous les feux passent au rouge pour empêcher toute circulation automobile, des trains annulés ou arrêtés en pleine campagne le temps de tester les passagers, les 33 000 visiteurs de Disneyland à Shanghaï retenus et testés en raison d’un cas positif dans le parc, des retours à Pékin conditionnés à un test de moins de quarante-huit heures et de toute façon interdits aux voyageurs venant d’une zone où un cas de Covid-19 a été dépisté dans les deux semaines précédentes… En cet automne 2021, la Chine semble moins que jamais disposée à abandonner sa stratégie zéro Covid.
Pourtant, le nombre de malades est extrêmement faible : actuellement une vingtaine de nouveaux cas par jour, essentiellement importés, sont dénombrés.
Avec 109 nouveaux cas, le 3 novembre a constitué le pic de la « vague » actuelle.
On compte actuellement 958 hospitalisations dont sept « dans un état grave », selon les autorités. Officiellement, le pays n’a recensé que 98 546 cas de Covid-19 depuis le début de l’épidémie et le nombre de décès ne s’élève qu’à 4 636. Quelque 2,4 milliards de doses de vaccin auraient été administrées et 1,07 milliard de personnes seraient totalement vaccinées ; 65,7 millions de personnes auraient reçu trois doses.
Jusqu’à présent, le pays estimait que le danger venait essentiellement de l’étranger. Résultat : le nombre de vols internationaux était déjà réduit de près de 98 % depuis mars 2020 et chaque ville impose des quarantaines dont la durée est variable : deux semaines de stricte quarantaine à l’hôtel suivies d’une semaine libre mais sous contrôle médical à Shanghaï jusqu’à pas moins de cinquante-six jours – vingt-huit jours dans un hôtel réquisitionné plus vingt-huit jours de confinement à domicile – à Shenyang, la capitale du Liaoning, bastion de BMW.
La nouveauté est qu’avec une nouvelle vague apparue à l’été 2021, voyager à l’intérieur même du pays relève à la fois de la roulette – à Chengdu, se trouver à moins de 800 mètres d’une personne positive durant dix minutes suffit pour être envoyé en quarantaine – et du parcours du combattant, avec des tests avant de monter dans les trains mais parfois également à bord. Du séminaire d’entreprise à l’exposition internationale, on ne compte plus les événements reportés ou annulés.
Pas de passe sanitaire
Les responsables de la Foire internationale des importations – qui s’est tenue début novembre à Shanghaï – ont annulé 40 000 badges destinés à des visiteurs venus du nord du pays. Bien sûr, tous les visiteurs, vaccinés ou non, devaient présenter un test avant d’entrer.
C’est une autre originalité de la Chine. La stratégie zéro Covid ne s’accompagne d’aucun passe sanitaire comparable à celui utilisé en Europe. Etre vacciné est obligatoire pour nombre de fonctionnaires, d’employés d’entreprises publiques, de personnes en contact avec le public mais, dans la vie quotidienne, cela ne présente aucun avantage. A l’entrée de chaque lieu public, chaque personne, vaccinée ou non, doit scanner un QR code qui permettra de l’identifier au cas où elle serait cas contact.
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Cette stratégie zéro Covid est peu remise en cause. Le 1er novembre, sur la chaîne d’information en continu CGTN, Zhong Nanshan, le pape des virologues chinois, a donné le point de vue officiel. Critiquant indirectement Singapour et la Corée du Sud, il a déploré que « certains pays [aient] décidé de rouvrir entièrement malgré quelques cas d’infection qui restaient présents. Cela a amené un grand nombre d’infections dans les deux derniers mois et ils ont décidé de réimposer des restrictions. En réalité, cette politique d’aller-retour est plus coûteuse. L’impact sur les citoyens et la société plus élevé ».
« Pas de place pour le compromis »
A ses yeux, « pour maintenant, la stratégie de zéro transmission n’est pas trop coûteuse. C’est en fait une méthode relativement moins coûteuse ». En conséquence, elle est là pour durer « relativement longtemps », a convenu le professeur. Nul n’envisage vraiment un abandon de cette politique avant la fin des Jeux olympiques d’hiver, qui se déroulent à Pékin en février 2022, voire avant le XXe congrès du Parti communiste, prévu pour le second semestre de l’année prochaine.
Seul Peng Yi, un virologue réputé de l’université de Hongkong, a osé répliquer à Zhong Nanshan, le 9 novembre, que « le virus désormais est permanent et (…) s’est déjà adapté aux humains ». Pour lui, « il n’y a aucune chance d’éliminer tous les cas ». Le 14 novembre, la commission nationale de la santé a réaffirmé que la politique « zéro tolérance à l’égard du Covid » était « inébranlable ». « Il n’y a pas de place pour le compromis », a renchéri le quotidien China Daily, expliquant que la politique de la Chine reposait à la fois sur une vaccination massive et sur une politique dite de « diagnostic précoce, quarantaine précoce et traitement précoce ».
L’enjeu est à la fois sanitaire et politique. Le président chinois, Xi Jinping, a expliqué que le pays a « vaincu » le virus et que le Parti communiste « privilégie la vie ». Le gouvernement ne manque d’ailleurs pas d’exploiter la nouvelle vague de Covid-19 à laquelle est confrontée l’Europe. Mardi 23 novembre, le quotidien Global Times n’y voit rien moins qu’une preuve de la faiblesse des démocraties, contraintes de mener des politiques court-termistes.

L'entrepreneur français Xavier Niel, fondateur de l'opérateur télécoms Free, a été nommé au conseil d'administration du géant américain du capital-investissement KKR en tant qu'administrateur indépendant.
Figure de la tech, le milliardaire sera le seul représentant européen au conseil d'administration de KKR, composé exclusivement de Nord-Américains.
"KKR & CO L.P. a annoncé aujourd'hui qu'avec effet au 1er mars 2018, Xavier Niel était nommé au conseil d'administration de KKR Management LLC", indique la société dans un communiqué publié ce vendredi.
Sa nomination porte à sept le nombre d'administrateurs indépendants chez KKR sur un total de 11.
Classé au dixième rang des plus importantes fortunes en France par Challenges, Xavier Niel, 50 ans, a fondé le groupe de télécoms Iliad, maison mère du numéro deux du fixe en France, dont la capitalisation boursière dépasse aujourd'hui 11 milliards d'euros.
Le dirigeant, au parcours atypique, s'est imposé comme une figure de premier plan de la tech européenne en investissant dans de nombreuses jeunes pousses, en créant un enseignement gratuit dédié au code informatique via l'école 42 et en finançant un incubateur géant pour start-up au coeur de Paris.
Il a également multiplié les participations dans les médias, en devenant notamment actionnaire du journal Le Monde et de la société d'investissement dans les médias Mediawan.
L'américain KKR, qui est l'une des principales sociétés d'investissement mondiales, affichait un total de 168 milliards de dollars d'actifs sous gestion à la fin 2017, en hausse de 30% par rapport à fin 2016.
Le groupe a clairement affiché sa volonté de percer dans le secteur de la technologie via notamment la création d'un fonds dédié de plus de 700 millions de dollars ciblant en particulier l'Europe, Israël et les Etats-Unis.
Il a notamment pris une participation dans la pépite française OVH.
(Gwénaëlle Barzic, édité par Benjamin Mallet)