La souveraineté du peuple s'est substitué, dès 1789 et la prise de la Bastille, à la souveraineté royale - à celle de la caste des nobles qui régentait la France depuis des siècles.
Le pouvoir de la bourgeoisie, détenait la richesse économique. Le rapport des force sociales, à l'époque, n'était pas en faveur des ouvriers, qu'on nommait "manouvriers". Ceux-ci n'étaient alors que 600.000 sur 26 millions d'habitants. Les paysans, devenus propriétaires à la suite de leur révolte contre les seigneurs, occupaient une place centrale dans la Nation.
Mais les couches populaires, avec le développement de l'industrie, se soulevées à diverses reprises, contre la classe bourgeoise, pour faire face à l'exploitation extrême dont elles étaient victimes : 1830, 1832, 1848 par deux fois, 1871 et la Commune de Paris.
Que ce soit contre la royauté, la seconde république, l'empire, puis la république, ces insurrections exprimaient la volonté populaire de se libérer du pouvoir économique de la bourgeoisie. Celle-ci comprenait alors des couches diversifiées qui se partageaient les parts du profit capitaliste.
Mais ce temps-là a disparu.
Pour tenter de maintenir son plus haut taux de profit, le capital européen a mis en place l'Union européenne, espace construit pour optomiser les conditions d'exploitation des classes laborieuses, en réduisant à néant toute législation, permettant peu ou prou de limiter cette exploitation.
D'où la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises : les lois sociales réduites à néant, plus de douanes ni de frontières, délocalisation de notre industrie, là où la main d'oeuvre est bon marché...
Depuis les années 1980, la concurrence exacerbée a conduit le capital a accaparer tous les pouvoirs, politique, économique et médiatique, pour construire une société à leur image. Au détriment même d'autres fractions du capital, victimes elles-même de la concentration de l'argent aux mains des plus puissants.
Macron est l'emblème et l'exécutant de cette nouvelle caste, telle celle des nobles en 1789 .
Face à cette situation, le premier des objectifs pour les peuples enfermés dans l'Union européenne, c'est de retrouver leur liberté, c'est-à-dire leur entière souveraineté. C'est aux peuples de décider de leur présent comme de leur avenir.
Pas aux castes des nouveaux seigneurs du fric-roi.
Cette idée gagne en Europe : Polonais et Hongrois en font aujourd'hui la démonstration. Ils ruent dans les brancards.
En France même, l'idée de souveraineté est à l'ordre du jour : des candidats à la présidentielle, de plus en plus nombreux, s'en font l'écho, même au sein des Républicains.
Faisons en sorte que cette idée forte, au parfum de libération, devienne le thème majeur de la campagne électorale et celui du regroupement national de tous les souverainistes.
Il y va du destin de notre nation.
Jean LEVY