RT france
Italie : les gauches finissent-elles toutes par converger vers le centre ?
La gauche italienne est passée par diverses phases depuis l'après-guerre jusqu’à la consécration de Matteo Renzi en 2014. D’abord acquise au socialisme, voire au marxisme, elle est aujourd'hui définitivement acquise à l'économie de marché et à l'UE.
Du Parti communiste italien (PCI) au Parti Démocrate (PD) d’Enrico Letta, il semble y avoir un abîme infranchissable. Pourtant, le PD est bien l’un des aboutissements du précédent, mais aussi du Parti socialiste italien (PSI). Comme à droite du paysage politique de la péninsule, la gauche a elle aussi connue d'importants changements en quelques décennies, notamment au début des années 1990 avec l’opération mains propres qui a vu disparaître de nombreuses formations embourbées dans des affaires de corruption. Parmi elles, le PCI et le PSI, mais surtout la puissante Démocratie Chrétienne (DC, centre-gauche) qui a gouverné l’Italie sans discontinuité depuis l’après-guerre. Ce bouleversement a été perçu comme le passage à une véritable «seconde république» en Italie.
De l’émiettement des gauches à l'uniformisation libérale
Cet épisode important de la vie politique italienne incita les formations de gauche héritières du PCI, du PSI, mais aussi de la DC à s’allier au sein de la coalition de L’Olivier lors des élections générales anticipées du 21 avril 1996. C’est aussi la conversion achevée des principaux partis de gauche au social-libéralisme ou la social-démocratie et à l’économie de marché, ou plutôt l’hégémonie post-mortem mais définitive de l’ADN politique de la Démocratie Chrétienne sur la gauche italienne. Cette coalition perdurera jusqu’au milieu des années 2000, avant que ne surgisse enfin en 2007 le Parti Démocrate italien tel qu’on le connaît aujourd’hui, et qui conservera d'ailleurs la branche d'olivier dans son logotype.
Si les droites et centre-droits italiens étaient alors aux aurores de leur radicalisation, le centre-gauche italien sembla au contraire entériner son évolution vers ce qui est communément dénommé «un parti de gouvernement». Le PD ne parvint toutefois pas à prendre le dessus sur le puissant parti de Silvio Berlusconi, alors encore au pouvoir. L’arrivée de l'ancien consultant de Goldman Sachs Mario Monti en 2011 profita d’une large confiance votée par le Parlement italien, à la majorité absolue de 556 voix, soit la plus importante de toute l’histoire de la République italienne. Seuls la Ligue du Nord et la coalition berlusconienne du Peuple de la Liberté refusèrent de donner leurs voix.
POUR LIRE LA SUITE
CLIQUEZ CI-DESSOUS
En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/92388-italie-gauches-finissent-elles-toutes-par-converger-vers-le-centre