/image%2F1445552%2F20150209%2Fob_1e45f9_logo-communard.jpg){kind=logo}
L'espoir exprimé par Salvador Allende s'est réalisé ce 19 décembre 2021 avec la victoire de Gabriel Boric, battant le candidat, qui se réclamait de Pinochet.
Cela a été rendu possible par le soutien, dans la rue, des masses populaires, en particulier au cours des semaines d'affontements qui se sont déroulées dès novembre 2019 dans les grandes villes chiliennes, nées d'une protestation pour le prix du billet de métro...Et par le vote d'une Assemblée constituante, chargée de donner au pays de nouvelles structures étatiques démocratiques.
Gabriel Boric, ancien responsable des mouvements étudiant, et ses alliés communistes peuvent construire un nouveau Chili, s'ils s'en prennent aux intérêts de l'oligarchie et de la grande bourgeoisie.
De toutes façons, le changement au Chili - comme partout dans le monde - dépend que de la mobilisation des masses populaires...
Jean LEVY
RAPPEL HISTORIQUE
Le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili a été l'événement marquant de l'histoire du Chili. Le mardi , le gouvernement du président démocratiquement élu, Salvador Allende (socialiste), est renversé par un coup d'État militaire.
Le coup d'État a été planifié par les commandants en chef des trois armées et le chef de la police, et dirigé par le général d'armée Augusto Pinochet et avec le soutien déterminant du Département d'Etat US.qui veut imposer au Chili une économie ultralibérale. A cet effet, le pays est placé sous la coupe de l'économiste étasunien Milton Friedman et de ses "Chicago boys", et ce jusqu'à nos jours, soit bien au-delà de la dctature pinochet,
Celle-ci a lieu dans un contexte de crise et de forte polarisation politique, sociale et économique, avec une opposition entre le pouvoir exécutif et les pouvoirs législatif et judiciaire. Il intervient notamment deux mois après le Tanquetazo, une première tentative de coup d'État (juin 1973).
Salvador Allende, avec sa mitraillettese, bat jusqu'au bout et se suicide lors du siège du palais de la Moneda.
À la suite du coup d'État, la junte militaire prononce la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse est abolie, le couvre-feu instauré. Toute forme de littérature rattachée au socialisme est interdite et les opposants au régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés.
La dictature militaire dirigea le pays jusqu'en 1990.
Le candidat de la droite battue hier ne cachait pas ses sympathies pour Pinochet et sa dictature, représentant les intérêts de l'oligarchie chilienne