La France était la cible des manifestants, vendredi 14 janvier 2022, dans les rues de Bamako au Mali. (FLORENT VERGNES / AFP)
Quand les sanctions internationales heurtent les populations en Afrique
franceinfo
Les sanctions imposées par la Cédéao à la junte au Mali ont soulevé un vif ressentiment anti-français dans le pays. La France est notamment accusée de vouloir étrangler économiquement le Mali.
Au Mali, mais aussi dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre, des manifestations étaient organisées toute la journée en soutien au pays à qui la Cédéao a imposé des sanctions le 10 janvier dernier.
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La diaspora vivant dans plusieurs pays européens s’est aussi rassemblée devant les ambassades.
Jusque devant l’ambassade du Mali à Berlin en Allemagne, des manifestants se sont retrouvés pour protester contre les sanctions de la Cédéao et la collaboration de la France, soutien de longue date de l’organisation. « À bas la France » ou « Vive la transition! » faisaient partie des slogans scandés par les dizaines de personnes présentes devant le bâtiment.
De l’autre côté du Rhin, en France, la manifestation organisée était plus dense. Sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des drapeaux maliens mais aussi russes flottant au dessus de la foule située devant l’ambassade du Mali. Au mégaphone, des slogans comme « Vive la liberté africaine ! » et « Vive l’unité africaine ! » étaient répétés par les centaines de personnes présentes.
L'opinion publique s'insurge dans les rues de Bamako contre ces sanctions iniques, tout comme la Guinée qui refuse d'y participer brandissant le risque de précipiter le pays dans la crise. A les entendre, les premiers impactés par les sanctions internationales à l’encontre d’un pays ne sont pas les dirigeants, mais clairement la population.
Macron Cédéao : même combat !
franceinfo :
Emmanuel Macron "condamne le coup d'Etat militaire"
au Burkina Faso
Le président français Emmanuel Macron a condamné, mardi 25 janvier, le coup d'Etat au Burkina Faso, où des militaires ont annoncé avoir chassé du pouvoir le chef de l'Etat Roch Marc Christian Kaboré. Le chef de l'Etat, répondant aux journalistes dans la petite ville de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), a souligné que le président burkinabé "avait été élu démocratiquement par son peuple à deux reprises".
"J'ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j'en aurai dans les prochains jours, a déclaré Emmanuel Macron en marge d'un déplacement dans le Limousin. Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l'organisation régionale qu'est la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, ndlr) pour condamner ce coup d'Etat militaire".