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Fusillade de Maïdan : un documentaire italien offre un éclairage inédit sur les auteurs du drame

 

PlaDeux photographes à Maïdan, en Ukraine : « Quand j'ai couvert le conflit,  j'ai perdu beaucoup d'amis »

Place Maïdan à Kiev

NON ! LA GUERRE D'UKRAINE N'A PAS COMMENCE CE MATIN... 

Si les sirènes et les bombes ont fait entendre leur sinistre clameur ce matin à l'aube, le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine a de plus lointaines origines.

Sans remonter à l'histoire ancienne (Kiev fut la capitale des tzars russes du temps d'Ivan le Terrible), il faut se rappeler la "révolution de couleur" de la place Maïdan, en février 2014 (Voir ci-dessous), et de son soutien sur place par le vice-président US Joe Biden et les dirigeants occidentaux, y compris français, qui se faisaient acclamer par les bandes néo-nazies à l'origine des fusillades.

Souvenons-nous de la nomination illégale d'un nouveau président de l'Ukraine et la mise hors-la-loi du Président en exercice, élu démocratiquement. Que son successeur ait reçu l'aval des députés ukrainiens ne change rien à l'illégalité de son successeur. Nous aussi, en France, nous avons vu une grande majorité de parlementaires  abattre la République et voter pour Pétain  le 10 juillet 40...

Les événements actuels, pour dramatiques qu'ils soient, ne sont que la suite des développements  de l'histoire récente : la volonté étasunienne de réduire la Russie à un état de seconde zone pour la punir d'exclure son territoire les intérêts des firmes US. Et d'utiliser l'Ukraine comme détonateur. 

L'intérêt de la France et de son peuple ce n'est pas de souffler sur les braises, mais de rechercher les moyens de rétablir la paix à l'est de l'Europe et de la coopération entre les peuples.
 

NB La déclaration de Fabien Rousel, à l'égal des autres dirigeants politiques français, condamnant Poutine sans rappeler l'histoire récente de l'Ukraine sera reçue d'une manière négative par nombre de Français qui avait fait leur sa candidature à l'Elysée..

Jean LEVY



 

Le coup d'Etat de Maïdan en 2014

contre le pouvoir légal ukrainien

 

 

 

Le 18 février 2014, après des affrontements entre la police et les manifestants, le gouvernement lance un ultimatum aux contestataires leur enjoignant de quitter la place. Après la fin de l'ultimatum, les policiers tentent de reprendre la place de l'indépendance, sans succès.

Le 20 février, le bilan est de 82 morts et 622 blessés. Les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et français entament sur place des négociations avec Ianoukovytch et les représentants de l'opposition, dans le but de signer un accord de sortie de crise. Alors que des rumeurs évoquent sa démission, Ianoukovytch déclare lors d'une dernière allocution télévisée, qu'il refuse de démissionner et évoque un « coup d'État » en faisant un parallèle avec l'arrivée des nazis en Allemagne.

Le 21 février, Ianoukovytch annonce des élections anticipées en 2014 et à un retour à la Constitution amendée de 2004. Dans la soirée, le président Ianoukovytch fuit pourtant Kiev et les manifestants continuent à occuper les rues.

Le 22 février, Viktor Ianoukovytch est destitué par la Rada par 328 députés sur 450. L'article 111 de la constitution Ukrainienne nécessitait pourtant pour une destitution le vote après enquête officielle de 75 % des députés (soit 338 députés) ainsi que l'avis du conseil constitutionnel, dont 5 membres y compris le président furent renvoyés le lendemain par la Rada. Viktor Ianoukovytch dénonce un coup d'État. Le Parlement fixe également au  la prochaine élection présidentielle par 328 voix sur 450. Oleksandr Tourtchynov assure l'intérim et Ioulia Tymochenko, emprisonnée depuis deux ans et demi, retrouve la liberté.

Conséquences

Le , juste après le changement de pouvoir, les pro-Maïdan sont minoritaires dans le sud-est, notamment à DonetskLouhansk ou bien à Kharkiv où ils sont empêchés de déboulonner la statue de Lénine.

Ce même jour, dans la même ville, des anti-Maïdan s'affrontent aux pro-Maïdan sur la place de la Liberté. Une partie de l'Est ne reconnaît pas les nouvelles institutions, ainsi que certains députés du Parti des Régions, alors même qu'ils ont lâché Ianoukovytch. L'abrogation de la loi sur les langues régionales , votée par la Rada, retire au russe (comme au roumain, au hongrois et au tatar de Crimée) le statut de langue officielle dans 13 des 27 régions (essentiellement au sud et à l'est du pays), ce qui met le feu aux poudres, même si le président par intérim explique ensuite qu'il ne fera pas entrer cette mesure en vigueur pour le moment.

Dans le sud-est, des brigades d'autodéfense sont créées, notamment à Sébastopol. Dans cette ville, où se trouve une importante base navale louée par l'Ukraine à la flotte de la mer Noire russe ainsi qu'une population russophone, un nouveau maire pro-russe, Alexeï Tchaly, est élu à main levée pour « le retour à la stabilité »..

Début , la république autonome de Crimée est de facto détachée de Kiev. Le , à la suite d'un référendum sur le statut de la péninsule de Crimée qui s'est tenu le , la Russie et la République de Crimée signent un traité entérinant le rattachement de la république à la Fédération de Russie.

Tag(s) : #Ukraine Russie
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