Geoffroy Roux de Bézieux et son fondé de pouvoir
L'élection de Macron : un manque flagrant de légitimité même si c'est conforme à la légalité.
Un large espace pour la résistance à sa politique économique et sociale et à son engagement dans la guerre aux côté de son suzerain US et de l'OTAN.
Plus que jamais la nécessité dune véritable alternative !
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INFOS brutes sur le deuxième tour de la présidentielle.
SOURCE ; le site Elucid :
https://elucid.media/politique/qui-a-vote-pour-qui-on-analyse-cet-etrange-second-tour
Quelques jours après le second tour, voici les enseignements que l'on peut tirer des analyses du jour du vote Ipsos et Ifop.
Soulignons que ces sondages qui concernent le vote passé sont bien plus fiables que les sondages sur un vote futur (nous vous renvoyons vers notre analyse précédente des intentions de vote) - dont l'imprécision indépassable (puisque beaucoup d'électeurs se décident peu de temps avant le vote) pose de vrais problèmes démocratiques.
On note que, contrairement aux États-Unis par exemple, on ne s'intéresse jamais aux personnes qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales, et qui s'abstiennent généralement depuis de nombreuses années : elles pèsent pourtant près de 10 % du corps électoral. Si on en tient compte, on observe que Macron n'a obtenu les voix que d'un gros tiers des personnes de plus de 18 ans, Le Pen et l'abstention représentant chacune un quart des citoyens.
Bien loin des éléments de langage de la LREM, on observe aussi que Macron en 2022 est un des Présidents les plus mal élus de la Ve République.
L'âge a de nouveau joué un fort rôle : les actifs ayant voté pratiquement à égalité pour les deux candidats, et les inactifs ayant donné 60 à 70 % de leurs voix à Macron (soulignons toutefois que les très jeunes se sont fortement abstenus, à 40 %, contre 15 % pour les plus âgés).
On observe surtout à quel point cette élection a représenté un vote de classe exemplaire : les plus défavorisés, les plus malheureux, ont plébiscité Le Pen, alors que ceux qui profitent du système actuel ont voté Macron.
Fortement corrélée aux points précédents, l'analyse suivant la profession montre qu'il y a eu deux fois plus d'ouvriers votant Le Pen que Macron, et trois fois plus de cadres votant Macron que Le Pen.
Les reports de voix sont conformes aux prévisions : la majorité des électeurs de Pécresse et Jadot ont voté Macron, et une majorité relative des électeurs de Mélenchon se sont abstenus.
L'analyse des motivations du vote montre à quel point le vote Macron a été extorqué à beaucoup de personnes, puisque seuls 60 % de ses électeurs ont voté par adhésion au programme Macron.
On observe ainsi que seul un tiers des François éprouve un sentiment positif avec l'élection de Macron, alors que la moitié a des sentiments négatifs. Et même chez les électeurs de Macron du premier tour, l'enthousiasme n'est pas débordant...
Logiquement, seul un tiers des français juge prioritaire l'application des mesures du programme de Macron - sauf pour le développement des énergies, mesure majoritairement soutenue.
La réforme des retraites, inutile et injuste comme dans l'avons montré dans cet article, est majoritairement refusée.
Il ressort de tout ceci que seul un tiers des Français souhaite que Macron obtienne une majorité aux législatives.
S'il est évidemment parfaitement légitime pour occuper l'Élysée, Macron n'a en revanche aucune légitimité démocratique pour appliquer son programme. Une telle situation démontre le besoin majeur d'une réforme institutionnelle - la mise en place d'un scrutin largement proportionnel et une large réflexion sur les modalités de l'élection du Président et sur ses pouvoirs apparaissent comme des pistes intéressantes au vu de la fragmentation de l'électorat.