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Venezuela :
Le PSUV se renouvelle pour avancer plus rapidement vers le socialisme

11 Mai 2022

 

 

 

 

 

 

Publié par Bolivar Infos

 

Par Geraldina Colotti

 

Reconstruire une nouvelle majorité sur le plan politique, électoral et social pour rester dans la voie vers le socialisme de la révolution bolivarienne, c’est le premier défi à atteindre pour donner du corps au plan 2022–2030 approuvé par le Gouvernement.

 

Le président Nicolas Maduro, réélu président du PSUV au récent congrès - ainsi que le vice président Diosdado Cabello- a réaffirmé lors de la réunion de la nouvelle direction nationale du PSUV - le conseil politique et la direction de la jeunesse du parti- qui a eu lieu au théâtre Teresa Carreño de Caracas.

 

Trois instances directrices du parti qui ont pour tâche d’orienter les militants vers cette nouvelle étape sous le drapeau des « 3R. NETS ».

 

NETS , comme on le sait, signifie « nouvelle étape de transition vers le socialisme » mais indique aussi la situation d’analyse dans laquelle se trouve la proposition de résistance, reconnaissance, révolutionner tout (les 3 R) : la crise structurelle du capitalisme, dans son chapitre pandémique et environnemental, dans un contexte caractérisé par la « révolution digitale » qui exige des forces révolutionnaires de répondre au niveau de déploiement des appareils de contrôle idéologique dans le cadre géopolitique du conflit.

 

Un scénario déterminé par la tendance vers la guerre et la tentative de remodelage mondial du système capitaliste sur la base des intérêts du complexe militaire et industriel. Entre une mobilisation et l’autre, au Venezuela, on discute, souvent vivement, d’abord dans les espaces correspondants en commençant par le Parti Socialiste Uni du Venezuela et les différents congrès qui ont lieu tout au long de l’année : celui de la classe ouvrière, celui des syndicats, celui des femmes et de tous les secteurs qui composent le bloc social du chavisme.

 

Une composition qui s’est regroupée autour des thèmes historiques de la lutte contre le capitalisme au Venezuela – travailleurs, paysans, femmes, étudiants – rejoignant des secteurs du peuple traditionnellement exclus et marginalisés –indigènes, afro descendants, pauvres des périphéries –, les amenant à se reconnaître dans le nouveau projet de transformation. Un projet qui aujourd’hui renouvelle le but de combiner le projet communal et d’autogestion avec une politique économique d’ouverture pour favoriser le flux d’argent « organique » soutenu par le travail et la production.

 

Pour cela, il faut renforcer, redéfinir et reconstruire une nouvelle hégémonie. Un concept qui a traversé les différentes phases du processus bolivarien depuis 1998 mais qui garde une ligne de continuité avec l’idée chaviste de toujours comprendre l’hégémonie de Gramsci comme la conquête de la majorité qui devra s’obtenir avec le minimum d’imposition. Peut-être, seulement avec la proposition d’Assemblée Nationale Constituante lancée il y a cinq ans par Maduro au milieu des violentes protestation de la droite putschistes a-t-il compris l’hégémonie comme l’action d’une avant-garde consciente dirigée vers la partie du peuple consciente, capable de bouger dans un contexte hostile en faisant appel, face à l’exercice électoral officiel, au pouvoir originaire, au pouvoir fondateur, au pouvoir constituant du peuple.

 

Maintenant, pour le président, il s’agit de trouver des consensus et des soutiens pratiquement à 360 degrés : et « d’ouvrir les portes et les fenêtres à toute la société, d’aller vers ceux qui nous veulent et vers ceux qui ne nous veulent pas pour dire : nous sommes face a l’horizon 2030, 2040, 2050, nous allons tous construire la grandeur du Venezuela. » Le PSUV, le parti de Chávez, doit structurer le chemin avec la force d’une direction qui, a dit Maduro, est arrivée à un niveau maximum.

 

Pour que les décisions des congrès –le cinquième du PSUV et le quatrième de la jeunesse– ne restent pas lettre morte, les trois instances du parti –direction nationale, conseil politique et direction de la jeunesse– doivent être capable de motiver, d’enthousiasmer « les femmes, les hommes et les jeunes des quartiers, les étudiants, les travailleurs, les sportifs, les artistes et les intellectuels en construisant la transition vers le socialisme qui, disait le commandant Chávez, doit être humainement gratifiante, capable de conjuguer le matériel et le spirituel. »

 

De ce processus d’innovation dépend « non seulement le destin de la révolution mais aussi celui de l’Amérique latine et des Caraïbes. » C’est pourquoi il est essentiel d’engager une puissante bataille des idées « dans les médias, sur les réseaux, sur les murs et dans les cœurs, dans tous les espaces dans lesquelles existe la conscience que, pour faire une révolution, il faut unir raison et sentiments. »

 

L’information politique, culturelle et idéologique de tout le peuple est donc essentielle dans la construction d’un système qui forge son caractère collectif, qui connote « la rébellion anti-impérialiste, anti oligarchique basée sur les valeurs de la justice, de la participation agissante pour une société incluante, la société socialiste, dans l’héritage renouvelé de Guaicaipuro et de Bolivar.»

 

Dans ses différentes étapes, rappelle le président, la révolution bolivarienne a obtenu d’importants résultats. Ce qui se détache maintenant malgré le blocus qui « pendant 14 ans n’a pas permis de vendre une seule goutte de pétrole », c’est une indiscutable récupération économique sur le sentier de la souveraineté de la production pour la première fois en 100 ans, presque un miracle. Une amélioration qui, assure-t-il une fois de plus, servira à renforcer les salaires et le pouvoir d’achat des travailleurs.

 

Le noyau principal du processus de rénovation, dit Maduro, est le pouvoir populaire organisé en permanente dialectique avec le Gouvernement révolutionnaire mais rappelle-t-il, dans le processus bolivarien, le pouvoir politique se maintient en gagnant les élections « et nous ne pouvons pas nous payer le luxe, jamais, en aucune circonstance, de ne pas nous occuper de construire une majorité politique. »

 

Pour renforcer la construction d’une nouvelle majorité, il faut, par conséquent, unifier les divers mouvements sociaux et redéfinir l’action politique dans le pays. La machinerie du parti doit alors s’assouplir dans toutes ses structures organiques d’organisation pour permettre une communication permanente avec la base, pour réexaminer le travail des vice-présidences des secteurs, éventuellement pour réduire leur nombre.

 

Nous ne pouvons pas, a averti Maduro, laisser la vague de la révolution bolivarienne s’éteindre et moins encore que le moteur nous engloutisse, nous devons travailler pour « une renaissance permanente, dans une résurrection des valeurs, de l’énergie, de la capacité de transformation. »

 

Aujourd’hui, à la conférence de presse hebdomadaire du PSUV, on s’attend à l’annonce des charges et de l’organigramme résultant de la nouvelle orientation.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/05/09/venezuela-la-tolda-roja-se-renueva-para-avanzar-mas-rapido-hacia-la-transicion-al-socialismo/

Tag(s) : #Amérique latine Venezuela
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