ARTICLE PUBLIE AVANT L'ELECTION D'EMMANUEL MACRON A L'ELYSEE
par Jean LEVY
Chacun, aujourd'hui, cherche comment sortir du trou dans lequel la France et les Français plongent.
Les temps ont changé.
Le capitalisme, à notre époque, se concentre toujours plus au niveau mondial. De nouveaux horizons lui sont nécessaires pour accélérer la rotation de ses profits. Aussi, il lui faut détruire ce qu'il considère comme des obstacles, des freins à sa boulimie économique : les frontières, les nations, la souveraineté des états, les droits sociaux acquis par la lutte des masses populaires, et jusqu'aux procédures encore parlementaires, qui retardent les décisions à prendre pour atteindre les objectifs attendus...
Cette stratégie impose au capital de recourir à de nouvelles formes de domination et de représentation politique. Les gouvernements de droite et PS sont encore contraints de composer avec une opposition populaire...
Cela ne convient plus aujourd'hui aux ambitions de l'oligarchie.
Il lui faut aller vite et faire appliquer ses lois sans délais.
Il lui faut donc appliquer une nouvelle stratégie et de nouvelles têtes pour l'assumer.
Au-delà de Sarkozy et de Hollande, déconsidérés et donc jugés plus assez efficaces, l'oligarchie tient peut-être avec Emmanuel Macron - la banque sans intermédiaire - l'homme qu'elle juge le plus utile et plus habile pour détruire la législation en vigueur qui freine encore leur besoin d'aller vite.
L'ancien associé-gérant de la banque Rothschild, délaissant les vocables "gauche" et droite", se prévaudra alors de "la liberté pour chacun" de se dégager des réglements et des "contraintes", tels le Code du Travail (la loi Macron en est un exemple), la Sécurité Sociale ( au nom du droit pour chacun de choisir sa Cie d'Assurances), le système de retraite par répartition ( afin de permettre' à toute personne de préférer un fonds de pensions jugé plus' rentable').
En un mot, Emmanuel Macron préconisera une "Ubérisation" de l'ensemble de la société, une "bergerie librement ouverte aux moutons et aux loups" !
Telle est, à mon sens, le monde que nous prépare le capital financier, seul aux commandes.
Et la prochaine élection présidentielle (En 2017) peut en constituer l'occasion.
Jean LEVY
ECRIT EN 2016,
alors que Macron n'est encore que candidat...
Que pensent nos lecteurs de cette analyse, en ce début 2023 ?
Les modifications des procédures parlementaires au détriment du pouvoir législatif de l'Assemblée Nationale, les restrictions apportées à l'expression de l'opposition, le recours massif au 49/3 évitant la discussion des lois par article, ont restreint le rôle des élus de la République. Ils visent à accélérer le vote des lois, que réclame l'oligarchie, conduisant à la catastrophe humaine que celle-ci provoque.
La mainmise de pratiquement sur tous les médias, publics et privés, par l'Elysée et de ses supports milliardaires, impose à la population une information corsetée.
Seule la voix du pouvoir se fait entendre.
C'est que nous annoncions dès 2016 : Macron a été choisi par les financiers pour opérer une mue politique, destinée à servir les intérêts du monde des affaires dans le cadre de la crise mondiale du Capital.
C'est donc, non seulement Macron et son clan qu'il faut chasser de l'Elysée : c'est le système économique et son monde de l'argent, dans lequel la France est prisonnière, qu'il faut remplacer.
Jean Lévy
article publié sur
dimanche 15 janvier 2023