France info, dans son émission du soir du 23 janvier, « Les informés », se félicitait de l'impact prioritaire des radios auprès du public - et de l'information que celles-ci diffusent - en comparaison avec l'audience moindre des Journaux Télévisés.
Rien d'anormal à cette situation : les radios diffusent et rediffusent leurs bulletins, toutes les dix minutes, à France info. L'art de la répétition permet de toucher des publics renouvelés, mais aussi des auditeurs qui, en permanence, sont fidèles à la même radio. Ceux-ci pour le plus grand nombre, sont des retraités, n'ayant pas d'activité extérieure à assumer. La radio leur permet de rompre leur solitude, d'avoir, pour ainsi dire un « interlocuteur ».
Cette fonction de la radio, qui s’exerce sur beaucoup d'autres sujets, font de celles-ci un compagnon à qui on accorde d'emblée sa confiance, y compris en matière d'information.
La nocivité des radios publiques et privées ne trouve pas sa source essentielle dans la fausseté des infos, des gros mensonges diffusés, mais des nouvelles sur lesquelles ces radios font silence. Or, celles-ci sont primordiales pour la compréhension des événements. Pour condamner ou ratifier une politique.
Exemple : les médias n'évoquent jamais la longue liste des interventions armées en territoire étranger et les crimes de guerre commis par les Etats-Unis depuis des décennies, sans que les états de l'Union européenne - dont la France - fassent le procès du gouvernement américain et des USA, sans jamais édicter de sanctions à leur égard.
Alors pourquoi vociférer mille insultes à l'égard de Poutine et de la Russie et d'infliger les plus graves sanctions à ce pays et à ses dirigeants ?
Sur le plan économique, à propos de la réforme des retraites, destinée, nous dit-on, à économiser quelques milliards, pourquoi radios et télés, dont nombre sont publiques et les autres aux mains des milliardaires, ne pas informer les Français sur les 400 milliards de crédit chiffrés par Macron en faveur des futures défenses militaires, que le président souhaiterait européennes ?
Et pourquoi faire silence sur les centaines de milliards de dividendes versés, ces dernières années, aux administrateurs des sociétés du CAC 40 ?
Informer honnêtement les Français est considéré, en ces temps présents, comme de la propagande russe, et censurée ou interdite par l'Elysée et ses petits soldats de l'information.
Voyez l'étranglement de « Russia Today » par les autorités pour abus de vérités.
Comme quoi la bataille de l'information est un combat de classe.
Un combat qu'il faut gagner !
JEAN LÉVY
JEAN LEVY
PUBLIÉ LE
LUNDI 26 JANVIER