Et après les 7 et 11 février, qu'est-ce qu'on fait ? - Par Jean LÉVY

A la veille d'une journée de mobilisation nationale, les syndicats ont expérimenté un nouveau type de défilé ce jeudi 23 janvier à Rennes, Vannes et Saint-Brieuc : la "retraite aux flambeaux".

Une manifestation en soirée et en lumière, pour toucher un nouveau public.

Près de 2.000 personnes ont défilé dans Rennes ce jeudi 23 janvier au soir selon les syndicats. Une manifestation contre la réforme des retraites particulière, à un horaire inhabituel (18h), éclairée par des centaines de torches : une "retraite aux flambeaux".

La colère populaire s'est exprimée à travers les journées de défilés de janvier et du 7 février. Il y a maintenant l'étape du samedi 11 février. Les Français manifestent massivement, démontrant qu'ils ne veulent pas travailler plus longtemps avec une retraite reculée à 64 ans. 

Les salariés ont ainsi engagé une bataille de classe contre un pouvoir dévoué au Medef, dont l'objectif clairement annoncé, est d'en revenir sur toutes les conquêtes sociales gagnées à la Libération, grâce au peuple patriote rassemblé dans la Résistance contre l'Allemand et un patronat et son gouvernement, kollabos de l'Occupant.

Aujourd'hui, la population laborieuse doit donc faire face à une offensive du Capital, relayée à  l'Elysée par Macron et son clan, décidée à Bruxelles par les hommes-liges de l'oligarchie européenne.

C'est dire les forces du Capital conjuguées contre le mode ouvrier que nous devons combattre.

Et en tirer les leçons pour notre stratégie.

Déjà, notre camp a remporté une grande victoire : le peuple, rassemblé dans d'immenses manifestations, a montré son refus de payer à la place des milliardaires pour la casse industrielle, mais aussi sociale que ceux-ci ont organisé au prix de nos retraites et du fait de l'inflation dévorante de notre pouvoir d'achat.

Maintenant, il faut amplifier la lutte.

Battre le pavé à datte fixe ne suffira pas à faire plier les forces du Capital et Macron, leur homme-lige.

Bien sûr, il faut faire du 11 février une démonstration de force inégalée. Encore plus de monde sur nos pavés.

Mais, au-delà, il faut imaginer une stratégie visant à développer une agitation permanente dans nos villes, mobilisant notre pays tout entier. En appelant localement la population à décider, en toute démocratie, des suites à donner, sans attendre les mots d'ordre confédéraux de Paris.

Manif's locales systématiquement répétées devant la mairie de la localité, retraites au flambeau, routes et péages occupés, entreprises  bloquées, pour maintenir dans la durée le peuple en mouvement.

Maintenir la mobilisation populaire sous toutes les formes décidées en toute démocratie, et dans la durée, sans un coût pécunier trop élevé.

De notre victoire, c'est la clef
 

JEAN LEVY

A EDITER

VU : sera publié le mercredi 8 février 2023