La colère gronde dans notre pays contre Macron, sa politique, et aussi, son attitude faite de mépris et d'autoritarisme renforcé.
Quand Emmanuel Macron prend des décisions, ce n'est ni le gouvernement qui est consulté, ni l'Assemblée et ses députés qui sont interrogés, et même pas son propre parti qui n'est là que pour l'approuver...
Kohler à l'Elysée, colère dans nos cités ?
Macron est-il donc isolé dans sa tour d'ivoire de l'Elysée ?
Non, bien sûr. On murmure que le président ne décide rien sans en avoir délibéré avec le secrétaire-général de l'Elysée, Alexis Kohler, aujourd'hui accusé par la justice française de prise illégale d'intérêt, et mis en examen à ce sujet.
Comme quoi les conseillers du roi, quand ils servent la finance, impriment au monarque une totale dépendance.
Mais les liens étroits qui unissent le Président et son très proche ami, n'expliquent pas les raisons du profond ressentiment populaire à l'égard du président, qui s'exprime aujourd'hui dans la rue.. Le rejet de masse dont Emmanuel Macron est aujourd'hui l'objet, renvoie à 2016, moment où celui-ci a été propulsé à l'Elysée par le gratin du monde financier.
Lancé comme un produit de lessive qu'on introduit sur le marché, son profil "d'homme nouveau", jeune par surcroit, sans lien apparent avec les politiciens démonétisés, Emmanuel Macron a séduit alors l'opinion.
L'énorme campagne de pub lancée par les médias en faveur du "sauveur", "ni gauche, ni droite", ou les deux en même temps, a faussé le scrutin en faveur du champion.
Ce que celle-ci ne savait pas, c'est que ce banquier d'affaire d'un des plus importants établissements financiers du monde, était par ses fonctions considéré par ses pairs comme le plus apte à gérer la France au profit de la finance internationale.
C'est cette proximité entre l'exécutif et le capital qui explique toute la politique et l'attitude d'Emmanuel Macron, toutes deux contestées aujourd'hui par les Français dans leur large majorité. L'énorme campagne de pub lancée par les médias en faveur du "sauveur", "ni gauche, ni droite", ou les deux en même temps, a faussé le scrutin en faveur du champion.
Et de se persuader que si un jour Macron est lâché par les financiers, vu le haut degré de la contestation dont il est aujourd'hui l'objet, le monde des affaires est prêt à lancer sur le marché un Macron-bis, tout nouveau, tout beau.
Pour toujours disposer , au niveau de l'Etat ,d'un serviteur zélé.
C'est donc bien le système qu'il faut changer.
C'est ce qu'on devrait entendre crier dans les défilés.
JEAN LEVY
A EDITER
VU sera publié vendredi 24 mars 2023