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Kiev 2014 Place Maïdan

Quand la Maison Blanche estime qu'un Etat doit changer de couleur, en fait, de gouvernement, la CIA prend langue avec des opposants au régime et fournit à ses partisans la panoplie complète du "citoyen en colère" qui exige la "démocratie". 

Alors Washington met en branle, avec lui et ses amis, des manifestations spontanément organisées, sur la plus grande place de la capitale. Pour en diffuser l'écho sur toutes les chaînes de télé, les radios et dans les journaux des pays amis. 

L'effet requis est garanti : de Londres à Tokyo, de Rabat à Berlin et Paris, la vue de ces places remplies fait monter haut l'émotion de tous les fanas de démocratie. Cela permet à toutes les rédactions de stigmatiser l'éventuelle répression si, par le plus grand des hasards, des flammes lèchent le Parlement, et qu'alors, la police tire sur les assaillants.

Pour une poignée de dollars, et souvent beaucoup plus, les Etats-Unis se payent une "révolution de couleur", comme on dit. Et, en cas de succès, le nouveau gouvernement, "imposé par la rue", vient brouter dans les champs de l'Otan.

C'est le chemin emprunté à Kiev par les nouveaux dirigeants, sur la place Maïdan, il y a de ça huit ans. 

De nos jours, de la Géorgie à la Tunisie, l'Oncle Sam et les Occidentaux, tentent de recommencer le coup pour tenter de changer les gouvernants de ces pays. A Tbilissi, celui-ci est jugé "pro-russe" et Washington n'accepte pas les ingérences étrangères. Sauf, si celle-ci est favorable aux Yankees.

Aussi, "Le Monde" monte au créneau :

"La Géorgie ouvre la chasse aux « agents étrangers »

Le Parlement géorgien a adopté mardi une loi répressive inspirée par la législation russe. Une manifestation contre cette loi a été brutalement dispersée par la police

A Tunis, le Président de la  République, Kaïs Saïed  n'aime pas les interférences étrangères. Aussi, il sévit contre des politiciens qui ont pris langue avec l'Ambassadeur de France et son prédécesseur.

Le Monde titre : 

La Tunisie criminalise les contacts avec les diplomates occidentaux

Des opposants accusés d’avoir parlé à des représentants étrangers, dont André Parant, l’ambassadeur de France à Tunis, sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Cela ressemble fortement à une "Révolution de couleur" déjouée.

Le Monde ne cache pas son hostilité à ce dirigeant tunisien, coupable d'autorité et de répression contre les islamistes...

Car, c'est toujours au nom de la "démocratie", que les Occidentaux préparent ces coups-là !

 

JEAN LEVY

Cet article a été publié le

28 mars 2023

sur

 

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