chanté par Léo Ferré
ILS ETAIENT VINGT-TROIS
combattants, immigres, FTP et partisans, communistes, tous combattants de la liberté à laquelle ils ont donné leur vie pour libérer la France du joug allemand.
La dernière lettre de Manouchian à sa femme exprime bien les sentiments de tous ces hommes qui prirent les armes pour traquer l'Occupant, tout en espérant vivre au-delà des combats.
Les conditions abjectes dans lesquelles les autorités allemandes et leurs valets français collabos ont trainé dans la boue ces héros, avec cette affiche rouge, "pour faire peur aux passants"...
Au contraire, ils sont devenus des hérauts aux yeux des Français, s'étant battus pour une patrie qui n'était pas la leur, alors que les immigrés, rouges par surcroît, étaient déjà pourchassés et diffamés par le dernier gouvernement de la Troisième République.
Que le Président de la République rende hommage à ces vingt-trois martyrs en conduisant, en leur nom à tous, le responsable du groupe FTP, au Panthéon comme figure de notre histoire nationale, c'est hommage est naturel, depuis longtemps attendu.
Ceci en souhaitant qu'il ne s'agisse pas d'un "geste politique" en direction de la gauche, après l'hommage présidentiel rendu à Maurice Audin, le mathématicien communiste, torturé à mort par les militaires français, durant la guerre d'Algérie.
JEAN LEVY