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En France, on s'était habitué à ce que le pouvoir taxe "d'influence étrangère" toutes les opinions qui divergent de l'appréciation qu'il a du conflit entre la Russie et l'Ukraine. De l'Elysée ou de la cour qui l'entoure et des médias des milliardaires, dès qu'un jugement diffère, le responsable est marqué au fer rouge. C'est obligatoirement "un agent de Moscou".
Et c'est ainsi qu'on dénonce l'auteur de ces vilains propos, mais aussi, qu'on rétrécit le champ des analyses, notre façon de penser et, finalement nos libertés.
"Le Monde" est-il sur le chemin de reprendre à son compte cette analyse ?
Mais Voltaire en avait l'habitude, il dénonçait un abus de droit, en changeant le pays d'origine, comme dans son conte, Candide.
C'est le chemin que pourrait emprunter le quotidien cité.
Sous le titre : " Le gouvernement polonais s'apprête à donner le coup de grâce à la démocratie", "Le Monde", daté du 1er juin écrit :
"Sous couvert de lutter contre l'influence russe en Pologne, le gouvernement conservateur se prépare à attaquer et à disqualifier ses opposants".
Ce qui semble inquiéter l'Union européenne et les Etats-Unis, pas par souci de démocratie, mais inquiets qu'ils sont des libertés que prend la Pologne vis-à-vis de l'Union européenne.
"Bruxelles et Washington «préoccupés» par la commission polonaise d'enquête sur l'influence russe", titre le Figaro
Chacun pourrait-il trouver, dans l'article plus haut cité, une nuance d'allusion, à ce qui se passe en France, transposé à ce qui se fait en terre étrangère ?
Nullement : avec "Le Monde" ni d'allusion, ni d'illusion : le quotidien ne s'en cache pas, la Russie demeure contre vents et marée notre ennemie, quoi que fasse la Pologne en matière "d'influence étrangère"...
JEAN LEVY
Article publié
dimanche 4 juin 2023
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