Neuf d'entre eux sont condamnés à perpétuité, les autres à des peines d'emprisonnement de 20 à 35 ans. Ce verdict, digne d'un procès colonial, jette, une fois encore, une lumière crue sur la réalité du régime marocain.
Son gouvernement veut faire un exemple, en confiant à un tribunal militaire, le soin de condamner des militants politiques sahraouis, qui font valoir leurs droits à l'autodétermination. Le pouvoir marocain compte-t-il ainsi briser l'esprit de résistance qui anime un peuple qui se bat depuis des années pour pouvoir décider librement de son avenir, comme le droit lui a été reconnu à maintes reprises par les Nations Unies.
Le gouvernement français peut-il continuer encore longtemps à fermer les yeux sur cette réalité et à s'isoler dans un inacceptable silence sur les violations des droits humains du Sahara Occidental occupé ? Le Parti communiste français réaffirme son soutien aux prisonniers politiques sahraouis, dont il demande la libération et réaffirme son engagement auprès du peuple sahraoui et du Polisario pour le respect de son droit à choisir librement son destin.
Humanité.fr

Environ 40.000 sahraouis avaient installé, à l’automne 2010, à Gdeim Izik, un camp de quelque 3.000 tentes et avaient élu domicile pour « défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux », avant d’en etre délogés par les forces marocaines. Les prévenus étaient notamment accusés d’ "atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction "
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Auditionnés durant le procès, ils avaient rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une « bande de criminels », dénonçant un « procès politique » en rapport avec la question du Sahara occidental, un dossier géré par l’organisation des Nations-Unies. Leurs avocats avaient plaidé leur innocence, l’abandon de toutes les charges retenues contre eux et demandé leur acquittement dans un procès « sans fondement juridique ».
Plusieurs ONG internationales de défense des droits de l’homme, des intellectuels et avocats ont réclamé la libération « inconditionnelle » des prisonniers, condamnant la comparution de civils devant un tribunal militaire.
Algérie Focus
http://www.mleray.info/article-sarhaouis-115505345.html