Plus tôt dans la journée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait rapporté que l'armée syrienne et le Hezbollah se trouvaient aux portes de Yabroud, un des principaux bastions rebelles.
Le Hezbollah, qui mène principalement cette bataille pour déloger les insurgés de cette ville proche de la frontière libanaise, et l'armée syrienne "ont chassé les rebelles de la colline d'Aqaba", à l'entrée est de Yabroud, a indiqué l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires. "C'est le point le plus proche jamais atteint par le Hezbollah et l'armée dans la région de Yabroud", a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "De violents combats se déroulent également à la périphérie nord, entre la localité de Sahel et Yabroud", a-t-il ajouté. "Ils veulent encercler totalement les rebelles à Yabroud pour les déloger", précise M. Abdel Rahmane.
Le Front Al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie et qui mène les combats à Yabroud, a reconnu que "l'une des positions à Aqaba est tombée", (...) poussant les frères combattants à se replier vers des bases arrière".
Un militant de la région, Hani, a néanmoins confirmé à l'AFP la prise par l'armée et le Hezbollah d'une "position dans la région d'Aqaba, à 5 km de Yaboud.
La bataille de Yabroud est cruciale pour le Hezbollah. Le parti chiite libanais, qui a reconnu officiellement au printemps 2013 son engagement militaire auprès du régime, veut en effet bloquer toute infiltration rebelle vers le Liban, notamment vers la ville sunnite d'Ersal, dans l'est du pays. Il assure que les voitures utilisées dans les attentats qui ont frappé ses bastions au cours des derniers mois sont piégées à Yabroud avant d'être conduites vers le Liban, via Ersal