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Le Blog d'Olivier Berruyer

 

13
Mar
2014

 

 

1er mars 2014 : Jean Quatremer allerte

Ukraine: comment l’Union européenne s’est pris les pieds dans le tapis russe

C’est une gigantesque partie d’échecs qui se joue entre l’Union européenne et la Russie, avec pour enjeu la stabilisation d’une Ukraine au bord de la banqueroute et de l’éclatement : «Hélas, les Européens, qui ne sont déjà pas de bons joueurs en temps normal, sont là handicapés par leur adversaire. Car Moscou est le plus grand diviseur des Etats membres, soupire un diplomate en poste à Bruxelles. Cela nous empêche de penser plusieurs coups à l’avance.»

Or, l’Union européenne, qui est au premier rang dans la crise ukrainienne puisqu’il s’agit de son voisinage immédiat, ne peut se permettre le moindre faux pas. «Si on rate la période de transition politique et que l’on se met Moscou à dos, c’est fini, met-on en garde dans l’entourage de François Hollande. Les Russes, qui pensent très politique à la différence de l’Union, ont un fort pouvoir de nuisance : s’ils le veulent, sans même intervenir militairement, ils peuvent mettre le feu à l’Ukraine Or, à Bruxelles, «on fait comme si Moscou n’avait pas la possibilité de mettre un bazar d’enfer, s’indigne un diplomate de l’Union. On est dans un entre-deux détestable, faute d’avoir défini une politique cohérente à l’égard de la Russie, comme la création d’une zone de libre-échange ou d’un espace de sécurité commun.»

Les Européens sont divisés entre les «maximalistes antirusses» qui, comme la Pologne ou les Baltes, veulent «bouffer du Russe et faire sentir à Moscou qu’elle a perdu l’Ukraine» ; selon un fonctionnaire du Service européen d’action extérieure (SEAE), et ceux qui, comme l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne ou la Belgique, estiment qu’il faut garder les Russes à bord en n’intervenant pas en Ukraine.«Mais on doit être subtil : on ne doit pas donner l’impression que le sort du pays va être réglé par un condominium UE-Russie, car ce serait inacceptable pour la Pologne et les Baltes à qui cela rappellerait un peu trop le pacte germano-soviétique, prévient-on à Paris. Il faut aussi qu’on réfléchisse dès maintenant au statut futur de l’Ukraine. Quelque chose qui s’approchera de celui de l’Autriche avant 1989 : ni dans l’Otan ni dans l’Union.» Pour la France, il est en effet hors de question d’offrir une «perspective européenne» à Kiev, comme le réclame Varsovie, ce serait un point de non-retour pour Moscou.

Le chemin est d’autant plus étroit que les premiers pas du nouveau gouvernement ukrainien inquiètent. Notamment après l’abrogation, mercredi, du statut de langue officielle dont bénéficiait le russe. Cela n’a pas empêché la Commission, emmenée par Catherine Ashton, la représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, de qualifier, hier, le gouvernement de Arseniy Iatseniouk, de«gouvernement légitime», et même d’évoquer la signature rapide de l’accord d’association entre l’Union et l’Ukraine sans attendre les élections présidentielles du 25 mai. «On risque, en allant trop vite, d’être pris au piège d’un règlement de comptes style Roumanie d’après-Ceausescu», analyse un diplomate européen qui épingle la «nullité affligeante» de la baronne Ashton dans sa gestion de la crise ukrainienne.

«Idéologiquement, la Commission est antirusse», se désole un diplomate de l’Union. A la fois parce qu’elle a le souci de ne pas déplaire aux douze Etats membres de l’ex-bloc soviétique qui pèsent de tout leur poids au sein des institutions communautaires, mais aussi par son incapacité à penser politiquement. Ce qui est légal au plan juridique peut être fait, point. Ainsi, elle refuse de considérer l’impact que pourra avoir sur la Russie la signature de l’accord d’association avec l’Ukraine alors que le pays est lui-même lié à Moscou par un accord de libre-échange… «Or, les Russes ont déjà prévenu qu’ils prendraient des contre-mesures»,rappelle un diplomate bruxellois.

De même, la Commission veut lâcher du lest sur les visas ukrainiens alors même qu’aucune mesure n’a été prise pour lutter contre les discriminations visant les gays et lesbiennes ou la corruption, deux conditions pourtant exigées par l’Union jusque-là :«les Russes vont mal le prendre. Pourquoi l’Ukraine, dans ce cas, et pas eux ?»s’interroge notre diplomate. Même chose sur la «désoviétisation» des forces de sécurité, pour laquelle Kiev a demandé l’aide de l’Union et pour laquelle la Pologne veut fournir son «expertise» : «un épouvantail de plus», soupire-t-on au Service européen d’action extérieure.

Autant dire que chaque action unilatérale, même la plus anodine, de l’Union risque de déclencher l’ire de Moscou, ce dont ont conscience la France et l’Allemagne, mais aussi le SEAE. Or, la Russie a promis une aide de 15 milliards de dollars (environ 10,8 milliards d’euros) à l’Ukraine, indispensable, surtout quand on sait que la dette gazière du pays vis-à-vis de la Russie atteint déjà 3,5 milliards de dollars… D’ici à 2015, les Ukrainiens estiment leurs besoins de financement à 35 milliards de dollars, un chiffre à prendre avec des pincettes vu l’absence d’administration publique fiable.«Ils ont, semble-t-il, un trou de trésorerie de 4 milliards de dollars, détaille un membre du SEAE. Si la Russie donne les 2 milliards de dollars escomptés, avec le milliard promis par les Américains et le milliard d’euros qu’on peut réunir vite, le compte est bon. Sans les Russes, ça devient compliqué.» Et on les imagine mal, s’ils ne sont pas à bord, ne pas réclamer le paiement immédiat de leurs créances gazières…

Il y a urgence à aider l’Ukraine. Mais personne ne veut le faire sans condition, car cela reviendrait à donner de l’argent aux oligarques : il faut donc que la lutte contre la corruption et le blocage des comptes à l’étranger précèdent l’aide, ce qui la retarde d’autant. «L’émotion qui a suivi la chute de Viktor Ianoukovitch est retombée dès lundi. Même la Pologne considère que le pays doit d’abord s’aider lui-même, car il dispose des richesses suffisantes pour le faire», confie un diplomate.

C’est pourquoi tous les regards se tournent vers le Fonds monétaire international (FMI). «Nous sommes prêts à aider» et même «très vite», a assuré jeudi son porte-parole, Gerry Rice. Mais il faut d’abord envoyer une «mission technique» sur le terrain : elle sera à Kiev dès mardi, avec celle de la Commission. Il n’est, en revanche, pas question de déplacer la directrice du FMI, Christine Lagarde : celle-ci a préféré confirmer sa participation ce lundi à un forum économique en Espagne. «C’est trop tôt,indique-t-on au FMI. On a d’abord besoin que les Ukrainiens se mettent autour d’une table et soient sérieux.»

En réalité, le Fonds est encore moins enthousiaste que l’Union : «On ne part pas sur l’Ukraine avec un a priori favorable», avoue-t-on, le pays ayant déjà une longue histoire de programmes interrompus au bout de quelques mois, faute d’avoir tenu ses promesses. En 2008, «la Dame à la tresse», Ioulia Timochenko, avait négocié un prêt de 16 milliards de dollars qui avait dû être gelé au bout d’un an, le FMI ne voyant guère trace des réformes promises. En 2010, le Fonds avait accordé à Viktor Ianoukovitch, fraîchement élu à la présidence, un paquet similaire de 15 milliards de dollars, qui a aussi été stoppé au bout de quelques mois, les engagements pris par l’Ukraine n’étant à nouveau pas tenus.

Du fait de ce lourd passif, le FMI va devoir négocier avec le nouveau gouvernement provisoire à Kiev des «actions préalables», indique-t-on à Washington. «Le FMI va demander une réduction du déficit budgétaire, qui peut être obtenu en coupant dans les subventions aux entreprises, un ajustement substantiel des prix du gaz, la stabilisation des taux de change et une loi sur les marchés publics pour réduire la corruption», prédit Anders Aslund, spécialiste des économies post-soviétiques à l’institut Peterson. «Si le FMI fait ça, ça va compliquer la situation sur place : les gens vont avoir du mal à supporter de telles coupes», souligne-t-on au SEAE.

Mais si la volonté politique du nouveau pouvoir ukrainien est bien là et si les négociations se déroulent sans accroc à Kiev, le FMI pourrait ficeler en un mois un paquet d’aide d’un montant de 12 milliards de dollars, estime Anders Aslund.«L’Union pourrait alors ajouter jusqu’à 50% du montant, soit 3 à 6 milliards de dollars», calcule cet expert. «Il y a beaucoup de pressions, notamment américaines,indique une source au FMI. Mais il serait étonnant que l’argent soit débloqué de manière rapide sur du vent.»

Les Etats-Unis ne sont pas plus enthousiastes à l’idée de prendre l’économie ukrainienne à bras-le-corps. L’administration Obama considère elle aussi l’Ukraine comme un trou noir où toute aide versée un peu trop généreusement serait vite engloutie sans même stabiliser le nouveau pouvoir. Washington serait tout juste prêt à faire un geste, de l’ordre d’un milliard de dollars, sous forme de garanties de prêts, a précisé le secrétaire d’Etat, John Kerry, mais seulement une fois que Kiev se sera adressée au FMI. «L’Iran est bien plus important que l’Ukraine pour Washington et, sur l’Iran, les Etats-Unis ont besoin de la coopération de la Russie», souligne Anders Aslund. La clé du problème ukrainien passe encore par Moscou.

Pour l’Union, «il faut faire comprendre aux Russes qu’ils ont perdu Kiev et aux Ukrainiens qu’ils ont perdu Sébastopol.»

Alors que la guerre menace en Ukraine, les Européens, poussés par la Pologne et les Etats baltes, continuent à jouer avec le feu comme ils le font depuis le début de la crise. Au lieu de chercher à renouer le dialogue avec Moscou, ils ont utilisé, hier, le«porte-voix» de l’Alliance atlantique, «ce qui n’est vraiment pas le meilleur moyen de ramener le calme», se désole un diplomate européen de haut niveau. Martial, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, a accusé la Russie de«menacer la paix et la sécurité en Europe» et l’a appelé à «cesser ses activités militaires et ses menaces», en prélude de la réunion des ambassadeurs des 28 Etats membres de l’Alliance atlantique, convoquée hier à la demande de Varsovie qui s’estime «menacé»par Moscou.

«Passer par l’Otan, il n’y a rien de pire pour nous, rien de mieux pour la Russie», analyse le diplomate déjà cité. Car les menaces de représailles politiques (comme le boycott du G8 sous présidence russe, la France et la Grande-Bretagne ayant déjà suspendu leur participation aux travaux préparatoires) et économiques, motivées par «le poids excessif des facteurs émotionnels», font craindre à une partie de l’appareil diplomatique communautaire un raidissement russe dévastateur. «En intervenant en Crimée, Vladimir Poutine a envoyé un message clair : “on n’humilie pas la Russie en vain”», analyse un diplomate européen.

Il vaut mieux convaincre Moscou, mais aussi Kiev, de calmer le jeu. «La dynamique de l’escalade n’est pas seulement du côté russe, fait remarquer un membre du Service européen d’action extérieure de l’Union. On risque d’assister à des actes antirussophones et à des appels à l’aide qui motiveraient une intervention militaire russe dans l’est du pays… Autrement dit, plus on attend pour renouer le dialogue politique, plus la situation devient explosive.»

A Bruxelles, on s’interroge donc sur les moyens de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine. «Pour l’instant, on ne sait pas ce que nous pourrions décider en commun», reconnaît-on à Bruxelles, d’où la réticence à convoquer un sommet européen qui en rajouterait dans le «déclamatoire». Certains plaident pour envoyer à Moscou un ou plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, à l’image de ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy en 2008 lors de l’invasion de la Géorgie, Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, n’ayant pas la surface suffisante pour être entendu.

De même, il faudrait accepter de reconnaître la «légalité douteuse» du nouveau pouvoir ukrainien — après l’avoir jugé «légitime» — et exiger un«gouvernement d’union nationale» afin de revenir à ce que prévoyait l’accord obtenu par les Européens le 21 février… « La semaine dernière, l’ambassadeur russe distribuait dans les couloirs de l’ONU l’accord obtenu par les Européens le 21 février et que Moscou n’a pas signé en disant : regarder, les Européens se sont fait avoir, les Ukrainiens n’ont pas respecté leurs engagements », raconte un diplomate. Ce n’est pas un hasard si le référendum d’autodétermination prévue en Crimée aura lieu le 25 mai, date de la présidentielle prévue dans l’accord du 21 février…

On évoque même l’envoi d’une force d’interposition européenne, avec l’accord des Russes, pour protéger les russophones de mesures de rétorsion. «Les Berkut, les forces spéciales de la police, largement russophones, auraient pu s’en charger, mais Kiev les a dissous le 25 février, ce que Moscou n’a pas du tout apprécié», rappelle un diplomate européen.

Et ensuite? Gérard Araud, l’ambassadeur de France à l’ONU, a prôné une «solution politique» qui prenne en compte les intérêts de l’Ukraine, mais aussi les «préoccupations légitimes» de Moscou. Un proche du dossier traduit crûment ce propos : «Il faut faire comprendre aux Russes qu’ils ont perdu Kiev et aux Ukrainiens qu’ils ont perdu Sébastopol.»

5 mars 2014 : Ukraine : Abracadabra, l’UE débloque 11 milliards d’euros !

Je rappelle au passage mon billet sur les restos du Coeur où j’ai rappelé que ces associations d’aide alimentaire se sont battues durant des années contre la Commission qui voulait couper de 1 Md€ sur 7 ans leurs budgets… Avant de la faire céder…

“La Commission européenne a annoncé le 21 juin 2011, une réduction drastique du programme d’aide alimentaire destiné aux plus démunis : l’enveloppe financière serait divisée par 4, passant de 500 millions à 113 millions en 2012. [...] La Commission a prévu d’allouer une enveloppe de 2,5 milliards d’euros au fonds pour la période 2014-2020, ce qui représente unebaisse d’un milliard d’euros en comparaison aux 500 millions d’euros par année qui étaient précédemment consacrés au PEAD.”

Rappelons aussi que cette “aide” aura pour but principal non d’aider les Ukrainiens, mais de permettre au gouvernement de rembourser ses dettes, souvent à des banques…

Si ce n’est pas de la magie à l’état pur, cela s’apparente pour le moins à un tour de passe-passe. En novembre dernier, l’Union européenne proposait une aide de 610 millions d’euros à l’Ukraine dans le cadre d’un accord de partenariat. “On ne peut pas faire plus”, disaient à l’époque les responsables européens, les yeux rivés sur leurs finances publiques déficitaires. Trop peu et à des conditions inacceptables (lutte contre la corruption), et pressé par Vladimir Poutine, le clan du président Ianoukovitch – aujourd’hui déchu – rejetait l’offre, déclenchant la révolution qui l’a balayé en quelques semaines.

Moins de quatre mois plus tard, alors que l’Ukraine fait l’objet d’un bras de fer aux relents de Guerre froide et craint pour son intégrité territoriale menacée par le Kremlin, l’Europe met 11 milliards d’euros sur la table pour aider son grand voisin au bord de l’éclatement.

“Euromillions”

Cette aide “s’étalerait sur plusieurs années. Elle provient du budget et des institutions financières de l’Union”, explique José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, qui a fait travailler ses services en urgence. Le programme comprend 1,6 milliard de prêts dans le cadre de l’assistance macro-économique, 1,4 milliard de dons, et 3 milliards provenant de la Banque d’investissement européenne, qui finance des grands projets en mélangeant argent public et privé.

Par ce même type de mécanisme, la Commission espère aussi dégager 5 milliards d’euros via la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Elle va mobiliser 250 millions de fonds de la politique de voisinage afin de lever 3,5 milliards de prêts. Pour coordonner les efforts de la communauté internationale, la Commission propose aussi la création d’un “mécanisme spécial de coordination des dons” que l’UE est “prête à accueillir” : une sorte de “conférence des donateurs”, comme cela s’est fait dans le passé pour aider des pays sortant de graves crises. Ces chiffres sont à considérer en regard des 35 milliards d’euros dont le gouvernement transitoire à Kiev dit avoir besoin pour éviter la faillite. “On n’est pas à l’euromillions”, ironisait alors une source communautaire.

“Pas de course à l’échalote”

L’annonce européenne s’ajoute à la promesse faite par les États-Unis d’un milliard de dollars de garanties de prêts pour réduire l’impact sur les Ukrainiens des baisses de subventions sur l’énergie : la suppression de ce système contraire à l’esprit du FMI est l’une des multiples conditions réclamées par le Fonds de Washington pour venir, lui aussi, à l’aide de Kiev. Parallèlement, le gouvernement intérimaire dit avoir besoin de 2 milliards en urgence pour payer sa note de gaz au géant russe Gazprom. “Nous voulons aider à réformer l’économie ukrainienne. Pas payer les factures immédiates”, reconnaît une source communautaire à Bruxelles.

La somme globale à laquelle arrive la Commission européenne est la même que celle promise par Vladimir Poutine à l’Ukraine le mois dernier pour l’empêcher de tomber dans les bras de l’Europe. Mais à la Commission, on refuse d’y voir autre chose qu’une coïncidence. “Notre logique a toujours été de ne pas nous lancer dans une course à l’échalote avec Moscou. Mais on tient compte de la nouvelle situation. Ce qui est en jeu maintenant, c’est la stabilité politique, économique et financière d’un grand pays qui a des milliers de kilomètres de frontières communes avec l’UE.”

5 mars 2014 : Tout en finesse, Hilary Clinton compare Poutine à Hitler !

Hillary Clinton : “Si vous avez l’impression d’avoir déjà vu cela, c’est parce que c’est ce qu’a fait Hitler dans les années 1930. Tous les Allemands qui étaient des Allemands ethniques, les personnes d’origine allemande qui se trouvaient en Tchécoslovaquie, en Roumanie et ailleurs, Hitler n’arrêtait pas de dire qu’ils étaient maltraités. Je dois aller protéger mon peuple, et c’est ce qui a rendu tout le monde si nerveux. Quand [Vladimir Poutine] regarde l’Ukraine, il voit un endroit qui, selon lui, fait partie intégrante de la mère patrie russe”.

TF1 : 

["Étrange", je n'ai pas vu une seule fois une comparaison avec l'Irak, la Palestine ou le Kosovo... Et rarement rappelé que la Crimée, c'est 90 % de Russophones...] [Et elle a été la responsable de la Diplomatie américaine. Alors quelel finesse ! Traiter Poutine de Hitler, sachant ce qu'il a fait à la Russie, c'est presque aussi habile que de traiter Netanyahou d'Hitler...]

FranceTv Info : Ukraine : le parlement de Crimée demande à Moscou son rattachement à la Russie, référendum le 16 mars. Le ministre ukrainien de l’Economie [OB : issu donc d'un coup d'État, vous avez suivi...] Pavlo Cheremeta estime que “ce référendum n’est pas conforme à la Constitution”.

SI : Pavlo Cheremeta, la vitrine officielle, cet économiste de propagande formé aux Etats-unis est le fondateur de la première « business school » à Kiev, il est à la tête d’un réseau d’universités, écoles de commerces en Europe centrale et orientale diffusant l’idéologie libérale, tout comme la « Kiev school of economics » dont il était le président jusqu’en février 2014.

No comment…

6 mars 2014 : Les manifestations pro-russes, c’est mal !

Échauffourées à Donetsk, dans l’est de l’Ukraine

Donetsk, fief russophone du président déchu Viktor Ianoukovitch dans l’est du pays a connu ces derniers jours un regain de tensions, mais le gouverneura fait intervenir hier soir la police pour apaiser les esprits.
La police ukrainienne a repris le contrôle du siège du gouvernement régional occupé par des militants pro-russes et arrêté des dizaines de personnes.

7 mars 2014 : Barnier et l’escalade européenne

L’Ukraine, après la crise de la zone euro, n’est elle pas un cruel révélateur de l’impuissance européenne ?

Michel Barnier : Il ne faut pas demander aux Européens de régler le problème politique interne de l’Ukraine. L’escalade russe est inacceptable. L’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine doivent être respectées. Il faut que la crise s’arrête, et que les Russes comprennent que la seule issue est politique. L’Ukraine ne peut pas être le champ d’affrontement entre l’Union européenne à l’Ouest et la Russie, à l’Est.

Faut-il se dépêcher de signer l’accord d’association avec l’Ukraine à l’origine de l’affrontement, contre l’avis de Vladimir Poutine ?

Michel Barnier : Nous étions prêts à le signer. C’est l’Ukraine, sous le mandat de son président déchu, qui a refusé. L’intérêt de la Russie n’est pas d’avoir un pays instable et en désespérance économique à ses portes. Elle a intérêt à avoir un pays qui a des relations équilibrées avec ses deux grands voisins. En même temps, comment ne pas être solidaires et émus par les espoirs européens de tant d’Ukrainiens ? Ils veulent la démocratie, la liberté, le progrès. Nous devons leur répondre, et proposer un nouveau partenariat et un soutien. (LeMonde)

Nous aussi on veut la Démocratie M. Barnier !!!

Sinon, il faut donc cesser l’escalade. Et ce qu’on fait en moins de 10 jours, c’est d’essayer de signer le traité de libre échange avec l’Ukraine, pour qu’à l’évidence elle n’intègre pas la zone de libre échange qu’est en train de mettre en place la Russie. Bizarre…

7 mars 2014 : Hermann von Rompuy pratique la Désescalade et la Démocratie

L’UE va signer l’accord d’association avec l’Ukraine

L’Union européenne va signer l’accord d’association avec Kiev avant les élections du 25 mai en Ukraine, a annoncé jeudi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

“Nous nous tenons auprès de l’Ukraine et nous renouvelons l’engagement européen à signer l’accord d’association”, a déclaré Van Rompuy à l’issue d’un sommet européen extraordinaire. “Nous signerons les volets politiques de l’accord très bientôt, avant les élections“, a-t-il ajouté. (LeFigaro)

Avec le gouvernement putschiste plein de néonazis, donc ?

Tout va bien !

À suivre…


 

 

 

 

 

 


Tag(s) : #Europe
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