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Ce soir, commencent les grèves pour la défense des régimes spéciaux de retraites.  Les médias les annoncent massives. Pourtant, s'appuyant sur des sondages, la propagande officielle jubile : de 55% à 59%% des personnes interrogées se prononceraient en en faveur des 'réformes' décidées par le pouvoir sarkozyste. Et d'en conclure que, contrairement à 1995, les grèves sont impopulaires. Comment pourrait-il en être autrement ? A longueur d'antenne, est répêtée cette fausse évidence : il ne serait question que de mesures d'équité. Pourquoi des professions conserveraient-elles des 'privilèges' vis-à-vis des autres salariés? Ceux-ci , depuis 2003, sont soumis à l'obligation des quarante annuités, ainsi qu'à l'âge de soixante ans, pour bénéficier d'une retraite complète. La lutte des cheminots, du personnel de la RATP, de l'EDF et de Gaz de France est donc présenté comme un combat injuste et perdu d'avance. D'où le résultat des sondages. 
Mais ce que le pouvoir cache pour le moment, c'est sa volonté d'allonger encore le nombre d'annuités exigées pour tout le monde dès 2008, en le portant à 41 au lieu de 40 ! Cette 'discrétion' vise à éviter une prise de conscience collective de l'ensemble du monde du travail sur la justesse des objectifs que se sont assignés les salariés des services publics en faisant grève à partir du 14 novembre : la défense de leurs conditions d'existence est intimement lée à celle de tous les travailleurs. 
Il est dommage que les centrales syndicales n'aient pas mis l'accent sur cet aspect des luttes. Plus grave encore est le refus de globaliser le mécontentement profond et grandissant de millions de Français : le pouvoir  d'achat qui s'amenuise, les conditions de travail qui se dégradent, mais aussi, la privatisation des Universités,  l'arbitraire gouvernemental ressenti douloureusement par la profession judiciaire. C'est si vrai que 'le moral des ménages', selon l'expression consacrée, est à la baisse, et qu'une majorité de nos concitoyens désapprouve la politique sociale et économique du gouvernement, selon un autre sondage auquel lesmédias ne font guère écho. 
Le pouvoir craint la contagion de la colère ouvrière. Il tente de diviser le monde du travail. 
Il faut donc développer l'union la plus large des luttes populaires pour gagner la bataille..

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