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Une revalorisation des salaires, pensions, retraites et allocations est plus que nécessaire (le Smic devrait être porté à 1500 euros nets mensuels),  de même que  l'ensemble des rémunérations,  à partir de cette base, 
Mais le pouvoir d'achat ainsi retrouvé permettrait-il, dans les conditions actuelles, à la croissance, de faire un bon significatif à la hausse ? 

La croissance, c'est le PIB, la valeur globale des richesses crées dans notre pays. Or, faisons nos comptes : ce que nous achetons quotidiennement pour satisfaire (en partie seulement), nos besoins, est pour l'essentiel, fabriqué à l'étranger.  Les vêtements - et le textile en général - , les biens de consommation à base électronique (tels la télé, les portables, les lecteurs de DVD, les appareils de photo numériques), les frigidaireset les mixers, les meubles, Ikea par exemple, les jouets, sont pour la plus part "made in..."Jusqu'aux produits alimentaires,  pour lesquels le choix qui nous est imposé par le prix, sont importés : le raisin italien vaut moins cher que le chasselas, les oranges ou les fraises espagnoles que les guariguettes,  sont seuls accessibles aux ménages modestes qui doivent se contenter d'une qualité inférieure.

Une augmentation des revenus populaires serait donc, pour l'heure, affectée à l'achat de produits d'importation.

Il faut en avoir conscience : que fabrique-t-on, en France dans le secteur industriel  et qu'exportons-nous ? Des TGV, des centrales nucléaires, des Airbus ! Ce ne sont pas là des 'produits de consommation courante' ! Et ne va-t-on pas renouveler notre parc ferroviaire en achetant  des wagons produits par la firme canadienne Bombardier...Quant aux matiéres premières nécessaires à la fabrication industrielle des trains, des avions, d'où sont-elles acheminées, alors que la sidérurgie, les aciéries ont été liquidées en France ?
A ce questionnement, nos élites politiques et économiques répondent que le marché, la libre concurrence conduisent nos industriels à rechercher des sources d'approvisionnement là où le coût de la main d'oeuvre permet d'offrir aux consommateurs des produits beaucoup moins chers, et que de ce fait, l'importation leur est est  largement profitable. 
Il s'agit là d'un raisonnement socialement absurde. Certes, les grandes sociétés y trouvent leur compte. En délocalisant la production dans les pays où le coût horaire est dix ou vingt fois inférieur au nôtre, elles engrangent des profits considérables car les prix de vente proposés à la clientèle française ne sont pas, eux, dix ou vingt fois plus bas. cela vaut pour des produits simplement importés.
Il s'agit également d'un non sens économique.
Si toutes les marchandises qu'on pourrait produire en France étaient fabriquées dans notre pays, certes leur prix serait supérieur. Cela implique donc une politique de REINDUSTRILISATION MASSIVE de la France

Calcule-t-on le nombre d' emplois créés, le chômage, de ce fait,  en chute libre,  le montant des salaires supplémentaires distribués permettant  un pouvoir d'achat collectivement en hausse, les cotisations sociales supplémentaires et les rentrées fiscales qui en découleraient ? Plus de déficit du budget, plus de 'trou' à la Sécurité sociale. Et, pour couronner le tout, une redistribution sociale, en termes de logements, d'équipements collectifs, de services publics élargis, serait possible pour le plus grand bien de la population.

Cette perspective n'est certes pas réaliste dans la société dans laquelle nous vivons.
Cela suppose un changement de société. Au profit et à la spéculation financière, à la loi du marché et à la libre concurrence, , il faut substituer une nouvelle société gérée par le peuple et pour le peuple
Cela exige que celui-ci retrouve sa pleine souveraineté et son indépendance, hors  de l'Union européenne
et de ses contraintes ultralibérales. 
Car tout se tient !

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