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Mercredi 5 décembre

Les médias en parlent peu. 
La question intéresse pourtant 18 millions de salariés. 
L'Assemblée nationale a commencé hier, en fin d'après-midi,  l'examen de textes qui visent à la refonte complète du Code du Travail. Il s'agit d'un véritable démentèlement de la législation sociale acquise par les salariés depuis un siècle, fruit de leurs multiples batailles. 
Depuis des années, les patrons mènent un  combat virulent contre les protections légales minima dont bénéficie le monde du travail. Le Medef les considère comme des "entraves", des "contraintes" insupportables au développement des entreprises.  Il réclame toutes libertés pour les employeurs de  fixer unitéralement les contrats d'embauche, de licencier comme bon leur semble,  sans contrôle des représentants du Personnel,  de substituer les accords individuels aux conventions collectives. En un mot, les patrons veulent être seuls maîtres à bord. Le pouvoir sarkozyste vise, par le débat actuel au Parlement, à souscrire pleinement à ces exigences. Ainsi le Code du Travail unique devrait faire place à des textes particuliers, selon les professions. 500 de ses articles seraient transférés du domaine de la Loi à celui de l'Administration (les ministres pourraient légiférer par décrets, et donc sans aval parlementaire). 
Chacun mesure l'ampleur et le danger que présente la nouvelle législation. 
On peut s'étonner du silence médiatique des organisations syndicales. En d'autres temps, celles-ci auraient alerté l'opinion, mobiliser les foules, mis tout en oeuvre pour faire échec au bradage du droit social. 
Il est vrai que les dirigeants des centrales syndicales participent,  à  plein temps, aux multiples tables rondes avec le patronat et le pouvoir, sur la base des revendications du Medef.

Avec le Code du Travail,, le droit de grève, la protection sociale, le régime des retraites sont mis en cause. la Fonction publique est démentelée, sans oublier la déterioration continue du niveau de vie de l'ensemble des salariés.  La législation et les droits sociaux sont menacés globalement.  Les syndicats refusent la perspective d'un "TOUS ENSEMBLE".
 
Il est temps pour les salariés, du public comme du privé,  de s'unir et de réagir collectivement. Et vite !
Demain, il sera trop tard !

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