Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sous le titre, "Le défi de Schengen", l'éditorial du Monde, daté du 21 décembre, commence ainsi :

"L'entrée de la plupart des pays d'Europe centrale et orientale, jadis sous la tutelle de l'Union soviétique, dans un vaste espace européen sans frontières, consacre avec éclat la réunification du Vieux Continent, dix-huit ans après la chute du mur de Berlin et trois après l'adhésion de ces Etats à l'Union européene".

Le journal du soir reprend à son compte la rengaine de la nouvelle "Propaganda Staffel" européenne : "la réunification du Vieux Continent". 
La question est posée : avant 1945, l'Europe était-elle "unifiée" ? D'une certaine manière, oui. Les 'touristes vert-de-gris', bottés et casqués , circulaient librement des rivages de l'Océan jusqu'aux terres ukrainiennes. Ils avaient même poussé leur exploration jusqu'à Stalingrad. Là, malheureusement, les  soviétiques, hostiles à la libre circulation des personnes, les avaient raccompagnés à Berlin.
 
Sans cet acte de mauvais voisinage, nous serions encore aujourd'hui sur le territoire de la "forteresse Europe", comme on disait à Berlin. 
Mais après la grande Guerre, l'Europe était-elle, alors,  unifiée ? Certes, non. Sur sa frontière est, les Alliés avaient établi, dès 1918,  "un cordon sanitaire" contre le"bolchevisme", amputant la Russie des pays baltes et d'une part de l'Ukraine, qui depuis des siècles, faisaient partie de l'empire tzariste. 
Un véritable "mur" s'étendait  du golfe de Finlande à la frontière roumaine. Les Occidentaux avaient, à l'époque, coupé l'Europe en deux.  
Voilà la vérité historique que les dirigeants de l'Union européenne  cachent aujourd'hui.

Les médias, Le Monde parmi eux, célèbrent les vertus qu'apporterait l'entrée dans l'espace Schengen aux nouveaux entrants :
"Les citoyens de cette partie du monde, qui furent empêchés pendant près d'un demi-siècle de voyager au-delà des limites de leurs nations, vont désormais bénéficier du droit de libre circulation sur le territoire européen". 
Grâce à Schengen ?
Ni la Grande-Bretagne, ni l'Irlande n'ont ratifié ces accords-là. Peut-on dire pour autant que les voyageurs des pays occidentaux  qui franchissent la Manche avec l'Eurostar, sont pénalisés par cette frontière virtuelle ? N'ont-ils pas le "droit de circulation" entre Paris et Londres ? Une seule carte d'identité suffit. L'avantage des touristes baltes ou slovaques, se rendant à l'Ouest, c'est de ne plus avoir cette formalité à remplir.
 
Encore que...Le titre du quotidien du soir laisse perplexe :

"Sous haute surveillance, le centre de contrôle Schengen est le cerveau du système".

Et,  en sous-titre :
"Le SIS (système d'information Schengen), qui centralise les données des pays membres et les demandes de visas, est devenu un instrument essentiel pour les polices".
Le journal poursuit  :
"C'est une base de données aussi protégée qu'un coffre-fort. Un vaste fichier de renseignements tenu à l'isolement dans une zone classée 'sensible', à l'abri dans des locaux équipés de fenêtres blindées. Le Système d'Information Schengen (SIS), dont l'unité centrale (C-SIS) est basée à Strasbourg, est surveillé comme une base militaire. Et pas seulement à cause de l'élargissement de l'espace Schengen à huit pays de l'Est et à Malte, le 21 cécembre".

Des précisions qui ne conduisent guère à penser que l'espace Schengen est un espace de liberté!
Au lieu d'un mur en béton, c'est un mur de connexions électroniques qui entoure les citoyens de l'Union européenne.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :