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Le Monde n'est pas content, mais pas content du tout. Il étale sa rancoeur sur quatre colonnes à la 'une' et sur toute sa quatrième page, de son numéro daté des 10 et 11 février :
"L'AIEA va-telle absoudre l'Iran ?
Et d'ajouter en sous-titre :
"Nucléaire. L'Agence de Vienne divisée; le processus des sanctions de l'ONU pourrait être entravé".
On comprend ainsi l'émoi du quotidien du soir. Mais qui est à l'origine de cette situation tragique ? Nul doute, il s'agit de Mohamed ElBaradei, le directeur de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Le Monde explique le sujet de ses inquiétudes :
"La République islamique est aujourd'hui soupçonnée de chercher à se doter d'une capacité nucléaire militaire sous couvert de programme visant officiellement à fabriquer de l'électricité. 
Les pays occidentaux, partisans d'une ligne particulièrement ferme face à Téhéran (Etats-Unis, France, Royaume-Uni), craignent que l'Egyptien, Prix Nobel de la paix, s'apprète à délivrer une forme de quitus à l'Iran, en produisant un rapport qui jugerait satisfaisantes les réponses apportées par Téhéran à une série de questions sur ses agissements nucléaires
". 

Le journal précise que les Etats occidentaux "reprochent à ElBaradei d'avoir adopté une attitude 'politique' sur ce dossier" et que son rapport "pourrait entraver le processus de sanctions contre l'Iran au conseil de sécurité de l'ONU". Le Monde s'inquiète de cette situation. Et tout ça à cause de cet "Egyptien" de malheur qui s'obstine à enquêter sur place sur la réalité des visées nucléaires militaires de l'Iran. Pourquoi aller si loin, alors que du septième étage du quotidien de Paris, les journalistes ont constaté l'existence, sans besoin  de jumelles, des futures fusées atomiques qui s'entassent moralement dans les arsenaux nucléaires iraniens...D'ailleurs, Natalie Nougayrède, la journaliste du  quotidien du Boulevard Blanqui, a recours à une argumentation sans faille pour confirmer la volonté de Téhéran de se doter d'armes nucléaires. Elle écrit à ce sujet :
"C'est toute la crédibilité de l'AIEA qui est en jeu, estiment les diplomates occidentaux. 'L'Agence ne s'était pas trompée en 2003 sur l'Irak', commente une source européenne, en référence au fait que les inspecteurs internationaux n'avaient pas conclu à la détention d'armes de destructions massives par le régime de Saddam Hussein. Il ne faudrait pas qu'en 2008, elle se trompe sur l'Iran !'".
En général, le scepticisme est engendré par une erreur d'estimation, non par une information justifiée.
Or, en Iran, l'ensemble des "services spéciaux" US, dans un communiqué commun, publié en décembre dernier, concluait à l'arrêt des recherches nucléaires militaires iraniènnes 2003*.  Cette expression publique "a compliqué" le dossier iranien", regrette Natalie Nougayrède..
Heureusement, notre ministre de la Défense, Hervé Morin, "en visite à Washington, fin janvier, a publiquement émis des doutes sur un tel arrêt", se rassure Le Monde
Preuve de son objectivité, Hervé Morin n'avait pas perçu, étant sur place, d'intervention militaire française au Tchad, la semaine passée...

Voici comment Le Monde informe honnêtement ses lecteurs !


*Ces recherches militaires avaient donc été menées par les prédécesseurs et adversaires de Mahmoud Ahmadinejad, élu en 2005.  Parmi ceux-ci, figure Hachami Rasfandjani, admirateur de l'Occident et dont le fils est soupçonné de corruption, en lien avec la firme Total. C'est le candidat préféré du Monde aux futures élections.

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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