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Les médias sont en ébulition. La presse, la radio, la télé insistent chaque jour davantage, sur "la mauvaise passe" que traverserait Nicolas Sarkozy. Et de pointer du doigt sa baisse spectaculaire de popularité, marquée par l'ensemble des instituts de sondage. Les "évènements" de Neuilly (mais peut-on considérer ces pitreries comme un "évènement" ?), font la "une" de l'actualité. Le Figaro, le quotidien de Serge Dassault, se fait l'écho des divisions de la droite, de son échec prévisible à Paris, des difficultés et des conflits au sein de l'UMP. D'autres journaux, tel dans la capitale, le très conformiste Le Parisien-Aujourd'Hui en France, les quotidiens de province (qui monopolisent régionalement l'information),  bénissaient, hier encore, le nouveau règne de Nicolas Ier. Ils prennent aujourd'hui du recul, et se font les censeurs sévères de son comportement. Les JT  ne sont pas en reste. Les commentateurs de la radio d'Etat deviennent critiques du pouvoir établi. 
L'hebdomadaire Marianne affiche sa manchette :
"Hier, Ils étaient couchés . Ils le lynchent aujourd'hui".

Que se passe-t-il à droite ?

Personne ne croit vraiment à l'indépendance des médias. Ils sont, pour l'essentiel d'entre eux, les porte-voix des grands groupes financiers auxquels ils appartiennent. 
Alors ? Le capital lâcherait-il Sarkozy ? 
Cette hypothèse paraît hasardeuse. L'élu du CAC 40, formaté et choisi pour appliquer une politique de contre-révolution sociale,  a prouvé, depuis juin dernier, qu'il donnait, en ce domaine, toute satisfaction. Il n'y a que les dirigeants socialistes pour reprocher au président de la République de "ne pas tenir ses promesses" ! Il a " réformé" au pas de charge, bousculant tout sur son passage. Il est vrai que ses adversaires potentiels se sont prudemment écartés, sans combattre vraiment. 
 
Jusqu'à la fin 2007, ce n'était qu'éloges prodigués par son camp, relayés par les médias en pamoison. Et de vanter le dynamisme de Sarkozy, son savoir-faire, sa méthode pour enfoncer un coin dans le camp socialiste. Les médias se gaussaient du PS, désorienté, divisé, sans perspective.
Que s'est-il passé, depuis ces semaines encore proches, pour justifier ce retournement brutal de conjoncture ?
 
Personne, à droite, ni bien sûr dans la presse, à la télé, à la radio, ne s'en prend à la politique  pratiquée au plus haut niveau de l'Etat. 
C'est une donnée importante qui donne à réflêchir. 
Ce qui est donné en pâture, c'est l'attitude, le comportement du Président, son côté "pipeule", son choix d'exposer d'une manière publique les aléas de sa vie privée. Cela choque-t-il une partie conservatrice de son électorat, au risque de s'en aliéner la confiance ? Peut-être la crainte que ce phénomène perturbe la suite du règne, et rende plus malaisé l'application du programme ? 
Tout est possible, y compris une manoeuvre électorale visant à faire frémir les électeurs UMP, afin que ceux-ci se ressaisissent et votent "bien" ? 
Il s'agit peut-être d'un coup de semonce, d'un rappel à l'ordre des détenteurs des capitaux vis-à-vis de l'homme qu'ils ont choisi, afin que celui-ci comprenne que pour poursuivre sa tâche, il lui faut s'habiller en chef de l'Etat, et non chez Prada.

Tag(s) : #Politique
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