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Une vague de grèves déferle sur l'Allemagne. Elles intéressent les services publics. Initiés par le syndicat Verdi, de nombreux arrêts de travail, pour l'istant limités à quelques heures par jour,  touchent les transports, les hôpitaux, les crêches, les trains régionaux et même, chose rare, les aéroports. Les  activités des transports aériens sont, durant une plage donnée,  réduites au minimum à Francfort, Stuttgart, Hambourg, Dusseldorf ou Cologne. Aujourd'hui, la Lufthansa annonce 142 annulations de vols. 
Le métro, les bus, les trams ne circulent plus à Berlin et le syndicat appelle à reconduire le mouvement jusqu'au 14 mars. La grève des transports publics atteint Francfort.
Verdi exige 8% d'augmentation pour le 1,8 million de salariés de la Fonction publique, alors que les autorités fédérales, des länder et des municipalités s'en tiennent à 4%, assortis d'une augmentation du temps de travail *.  
La classe politique s'inquiète de l'extension des mouvements sociaux dont elle craint  qu'ils "sonnent le glas de la paix sociale" et annoncent  "l'effritement du modèle allemand". 
Cette colère sociale s'exprime également par le succès électoral grandissant du nouveau parti de gauche Die Linke, qui vient de faire son entrée dans un dixième land (sur seize que compte l'Allemagne), à Hambourg. Face à ce "danger", la social-démocratie n'exclut plus de faire alliance localement avec Die Linke. En fait, le SPD "accepterait" les voix des élus de "la Gauche", sans pour autant gouverner elle! 
Telle est la situation en Hesse, le land de Francfort.
Marché de dupes et combien politicien de la part d'un parti qui gouverne sur le plan fédéral, à Berlin, avec les chrétiens-démocrates dans ce qu'on appelle "la grande coalition".
 
Si Die Linke incarne une réelle alternative politique, ce parti ne doit pas "manger de ce pain-là".  Il lui faut refuser la confusion et les acoquinements sans principe.  Fort du printemps social, il peut donner aux luttes ouvrières actuelles, la dimension et les perspectives politiques qui manquent à celles-ci.
A condition que Die Linke adopte une ligne de classe et qu'il s'y maintienne contre vents et marées. 
Ce qui reste à démontrer.




* Ces chiffres sont à comparer avec le pourcentage d'augmentation revendiqué, en France,  par les Fédérations de la Fonction publique :1,6% !

Tag(s) : #international
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