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Le président de la République s'est enfin résolu à s'exprimer à quatre jours des élections municipales. 
Il répond jeudi à une interview accordée à son "journal officiel", Le Figaro.
Nicolas Sarkozy avait pourtant annoncé, en janvier, qu'il s'impliquerait personnellement dans la campagne électorale. Depuis, à part quelques "écarts de langage"  qui ont fait scandale, c'était le silence. 
Un Sarkozy muet faisait désordre alors que sa cote de popularité s'effondrait.  Tous les sondages prédisaient une "Bérésina" pour sa majorité. Ville après ville, les sortants UMP semblaient résignés à perdre leur mairie. Toulouse, Rouen, Caen, des dizaines d'autres villes et même Strasbourg et Marseille, devraient  tomber comme un fruit mûr dans l'escarcelle socialiste. Le vote des Français s'annonçait comme un rejet massif de la personne de Nicolas Sarkozy. Le petit monde politique bruissait d'un vaste remaniement ministériel. François Fillon, selon "les milieux bien informés", semblait sur un siège éjectable. Plus il montait dans les sondages, plus son président baissait d'autant. 
Aujourd'hui, Sarkozy  rassure les Français : il adore son Premier ministre et dit tout le bien qu'il pense de Claude Guéant.
Et comme Saint-Georges affrontant le dragon, le président s'est remis à guerroyer, toujours satisfait de son bilan. "Les réformes se poursuivront à un rythme accéléré après les élections" annonce-t-il, bravache. 
Ce qui n'annonce rien de bon. 
Il n'y a que les socialistes à estimer que Sarkozy "ne tient pas ses promesses". 
Les cheminots, les travailleurs de la RATP, et plus généralement tous futurs retraités, en savent quelque chose ! 
Le président de la République se réjouit des statistiques de l'INSEE : celles-ci annoncent, à point nommé,  un chômage en baisse. Il ne serait plus que de 7,5% en France métropolitaine (7,8% si on compte les DOM-TOM). Le chef de l'Etat  a troqué, une nouvelle fois,  son habit pour sa cape de grand prestidigitateur*. Il transforme allègrement les privés d'emploi en salariés à temps partiel. Et nombre de ceux-ci vont toucher moins en travaillant 18 heures par semaine que ce que représentait leur indemnité de chômage ! En fait, la politique de Sarkozy vise à répartir le chômage sur une population élargie. L'INSEE compte en effet, 1,4 million de salariés en situation précaire, dont le pouvoir d'achat en baisse  continue. 
Quant aux centaines de milliers d'emplois crées, dont Sarkozy se félicite, il s'agit, pour beaucoup, d'emplois de proximité, d'aide à la personne. Au moins, avec cette activité, peu de chance qu'elle donne prise aux délocalisations...Mais
 la richesse d'un pays ne se mesure pas à cette aune-là. Par contre, avec près de 110.000 emplois industriels en moins depuis 2006, la puissance et le poids de la France dans le monde se réduit, année après année. 
Par contre, un proche du président de la République, Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France, peut se prévaloir d'une fortune évaluée à 25 milliards d'euros. Ce qui lui permet de devenir le principal actionnaire de Carrefour.
Telle est la réalité sociale dans notre pays.
A cette politique de "toujours plus pour les riches", que propose "l'opposition" socialiste ?
L'alternance du pouvoir...pour appliquer la même politique économique et sociale, celle imposée par l'Union européenne !
Faisons-nous-là un procès d'intention aux dirigeants du PS ?
Le bilan des gouvernements de l'UE, qu'ils soient de droite ou bien à direction socialisre ou encore à participation socialiste, ont tous une orientation libérale. Leur orientation fondamentale est dictée par les "directives" imposées par la Commission de Bruxelles. C'est le cas en Grèce, au Portugal ou à Berlin.
Et la même colère populaire monte à Athènes, à Lisbonne et à Berlin.
 
Dimanche, face à l'urne, le désir de dire "STOP" à Sarkozy ne doit pas nous faire oublier que le danger a deux têtes, comme les deux faces d'une même monnaie. 
Alors, une seule solution : changeons de monnaie !

 * Voir  dans notre blog :
"Le prestidigitateur", du 9 janvier et "Cabotintin de Matuvu", du 22 décembre 

Tag(s) : #Politique
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