En Directbolloré, matin et soir

Chaque jour, les Francilliens trouvent très régulièrement aux stations de métro un journal gratuit, le matin, Directmatin, et le soir, Directsoir. C'est un cadeau de Vincent Bolloré. "Actionnaire principal" des deux quotidiens; il partage - à 70%-30% -  avec Le Monde le capital de Directmatin. 
Mais cette générosité n'est pas gratuite. Les lecteurs n'auront pas droit à une croisière maltaise sur un yacht de 30 mètres, ni à un voyage en Egypte dans son jet particulier. Monsieur Toutlemonde ne s'appelle pas Nicolas Sarkozy.

Il faut se contenter de recevoir les informations choisies et délicatement offertes par Vincent Bolloré. L'homme en effet aime la presse, et même tous les médias. 
Son pédigree économique est éloquent. Président du Conseil d'administration d'Havas, il s'est offert une chaine de télévision (dans le cadre de la TNT), Direct 8, posséde 46% d'un Institut de sondage, CSA ( dont le drecteur Roland Cayrol sait à bon escient distiller les commentaires politiques adéquats). Et c'est toujours Vincent Bolloré qui mesure l'audience des radios, des télés, d'internet, à travers Médiamérie qu'il contrôle directement et à travers le capital de son associé, Euromédia ). Sa boulimie d'audio-visuel ne s'arrête pas là. Détenteur de 10% de la société Gaumont, 40,6% de la SFP privatisée, avec les studios de tournage qui en dépendent.
Mais Vincent n'a pas mis son âme dans le même pré. 
Ses intérêts sont répartis dans les industries du papier (c'est utile pour les journaux), du film plastique pour les emballages, dans le transport marîtime, les plantations tropicales, les concessions portuaires et le ferroviaire en Afrique et dans de nombreuses autres activités à travers le monde.
Ainsi Bolloré fait partie, avec un patrimoine évalué à 1,5 milliard d'euros,  des plus grosses fortunes françaises et internationales. 
Ausssi, pour conserver cette situation enviable, Vincent Bolloré sait utiliser ses médias.
 
Chaque jour, en Direct, par ses journaux gratuits, sa télé, le cinéma, il influence l'opinion, mesure celle-ci, lui fait dire ce qu'elle doit penser.
C'est ce qu'on appelle, en France, la liberté de l'information.

Un homme comme cela, c'est utile. 
Demandez donc à Sarkozy ce qu'il en pense ...

Comments

[gilles questiaux]

Salut les camarades. J'ai placé un lien à cet article sur notre blog.

[janebella]

et que dire de messiers dassault et lagardèe qui affectionent aussi beaucoup la presse quoique marchands d'armes de leur état...Nos pauvre yeux sont en train d'observer impuissants, le capitaliste impuni et triomphant. Je ne lis que très peu la presse et j'ai foutu en l'air la télé.