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Il existe, depuis soixante ans, un peuple colonisé, humilié, victime de l'apartheid et de la répression. Aucune campagne n'émane des médias pour alerter l'opinion. Black-out ! Silence radio !
Cela devrait pourtant amener les organisations de "défense des droits de l'homme" à tout faire pour mettre un terme à cette situation.
Résumons-là :
Ce peuple, inclus durant des siècles, dans un vaste empire, témoigne d'une histoire et d'une culture reconnues dans le monde entier. Victime d'un hold-up territorial, à la fin de la Première guerre mondiale, par un des Etats les plus puissants du monde, celui-ci fit don de cette terre à un autre peuple, en quête d'un nouvelle patrie. Il s'en suivit des guerres sans fin avec les voisins.
En 1967, par un jugement de Salomon, celui de l'ONU, l'ensemble du territoire devait être réparti en deux Etats souverains. Cette décision reste, depuis quarante ans, lettre morte.
Notre peuple en question, présent sur cette terre depuis le VIIème siècle*, est toujours victime d'une occupation, sans droit, sans lois, soumis à la discrétion du vainqueur.
Il s'ensuivit plusieurs insurrections populaires, réprimées dans le sang.
L'Etat dominateur, soutenu par les plus grandes puissances, se croit tout permis.
Il emprisonne sans procès des milliers de résistants, procède à l'assassinat ciblé de patriotes, installe de nouvelles villes sur les terres de l'autre peuple, dont il réduit en cendre les localités réfractaires à l'occupation.
L'Etat colonisateur décide de la couleur politique des équipes qui gèrent le territoire - une bande de sable de 10 kms de large et de 40 de long - qu'il a dû évacuer, et qu'il a transformé en un vaste camp de concentration à ciel ouvert, d'un million quatre cent milles âmes. Il décide de leur approvisionnnement en énergie, en eau potable, en vivres, quand il ne décrète pas le blocus de cettte terre. Et pour se "protéger" lui-même, violant la loi internationale une fois de plus, il "sépare" les "zones à risques" de son propre Etat par un mur de béton de centaines de kilomètres, isolant les villages entre eux, interdisant à la population jugée "ennemie", de le franchir.
Cet état de chose dure depuis des décennies.
Croyez-vous que Libération, Le Nouvel Observateur, le Parti socialiste, Reporters Sans frontières, la droite et Sarkozy, l'ensemble des médias et toutes les bonnes âmes qui remuent ciel et terre pour "ces pauvres Tibétains", déclancheraient une campagne analogue pour ce peuple colonisé ?
Que nenni !
Au contraire, ces "défenseurs des droits de l'homme" font les yeux doux à l'Etat colonisateur, lui tressent des couronnes, le portent aux nues.
Ils ont choisi leur camp : celui de l'Etat d'Israël (puisqu'il faut l'appeler par son nom), soumis qu'ils sont aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
Le maire de Paris a fait déployer une banderole sur l'Hôtel de Ville où il est écrit:
"Paris défend les droits de l'homme partout dans le monde".
Partout ? Sauf en Palestine !
Les Palestiniens peuvent bien crever.
Ce sont des Arabes, après tout.
*La Palestine fut occupée par les Croisés chrétiens d'Occident de 1099 à 1291
