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SUITE de mon BLOG d'hier *

En
1913-1914, la convention qui se tient à Simla en Inde, et qui réunit les représentants de la Grande-Bretagne, de la Chine et du Tibet, définit le statut et les limites géographiques du Tibet. Elle prévoit la séparation des régions de population tibétaine en deux entités : d'une part un « Tibet intérieur », où Lhassa n'aurait que l'autorité spirituelle, et d'autre part un « Tibet extérieur » autonome sous administration du gouvernement du dalaï-lama, tous deux sous suzeraineté chinoise. Par ailleurs, la frontière avec l'Inde est redessinée suivant la ligne Mac-Mahon, transférant à cette dernière les territoires au sud de la ligne de crête de l'Himalaya oriental qui constituent aujourd'hui l'état indien de l'Arunachal Pradesh. Bien que paraphé par les représentants des trois pays, le gouvernement de Pékin s'oppose aussitôt à l'accord et renie le paraphe de son délégué car, s'il aurait accepté le statut d'autonomie du Tibet extérieur sous suzeraineté chinoise, il rejette en revanche les frontières proposées.

Le contrôle du gouvernement du Tibet s'étend progressivement, à partir de l'Ü-Tsang, jusqu'au fleuve Yangzi, qui devient en 1932 la frontière de fait entre Chine et Tibet. La région occidentale du Kham ainsi intégrée, les frontières correspondent alors approximativement à celles de l'actuelle région autonome du Tibet. L'administration de Lhassa ne contrôle en revanche pas les autres régions à population tibétaine qui sont administrées localement, comme le Kham oriental (province chinoise du Xikang) que se partagent divers seigneurs locaux, ou la région de Xining au nord-est de l'Amdo (province chinoise du Qinghai) dirigée par le seigneur de la guerre hui pro-Kuomintang Ma Bufang.

En
1924, le Panchen lama se réfugie à Nankin.

En
1929, Tchang Kaï-chek envoie l’abbé du Temple Jaune de Pékin auprès du 13e dalaï lama.

En
1930, un conflit armé entre deux monastères du Kham dont l'un est soutenu par les troupes chinoises d’un seigneur de la guerre chinois. Les Chinois sont repoussés et les guerriers khampas entrent au Sichuan.

Le 9e panchen lama occupe une place d’honneur à la conférence de révision de la constitution chinoise. La suzeraineté de la Chine sur la Mongolie et sur le Tibet y est rappelée.

En 1932, une nouvelle tentative de conquête chinoise au Kham à l'initiative d’un seigneur de la guerre chinois. Les territoires perdus face aux Tibétains sont récupérés.

Des démarches diplomatiques du Potala s'engagent, y compris auprès de la SDN, mais sans résultat. Des négociations s'ouvrent avec la Chine pour régler le problème frontalier. Le 13e dalaï lama accepte de reconnaître la suzeraineté de la Chine.
En 1935, le
14e dalaï lama naît dans l' Amdo.

En 1936, le panchen lama rencontre le régent à Jyekundo (Préfecture autonome tibétaine de Yushu) et lui fournit des indications pour trouver le tulkou du dalaï lama.
En 1938, l'agression japonaise et des victoires communistes contraignent le gouvernement de la République de Chine à fuir au Sichuan. Des centaines de civils, effrayés par les exactions nippones, se réfugient à l’ouest de la Chine dans des territoires autrefois tibétains. Ceux-ci vont désormais être majoritairement peuplés de Chinois. Un seigneur de guerre chinois musulman, Ma Bufeng, terrorise les populations de l’
Amdo sur lesquelles il prélève des contributions.

En 1939,  création du Parti communiste tibétain par Phuntsok Wangyal.

En 1940, le 14e Dalaï lama est enfin intronisé dans sa capitale. Un représentant de la Chine nationaliste arrive à Lhassa. Il ne jouera pratiquement aucun rôle, sauf celui de faciliter le retour à Shigatse de la dépouille du Panchen Lama.

En 1941, Tchang Kaï-chek se rend à Lhassa où il visite le monastère de Drepung
En 1943, un projet d’ouverture d’une route militaire d’approvisionnement entre l’Inde et la Chine via le Tibet inquiète Lhassa qui réplique en expulsant le représentant de la Chine.
Les troupes de Tchang Kaï-chek s’apprêtent à envahir le Tibet à partir du Sichuan pour construire la route. La Chine nationaliste exige aussi la fermeture de l'office tibétain des affaires étrangères.

Heinrich Harrer, un alpiniste autrichien, combattant nazi, évadé du camp de prisonniers anglais de Dehradun, où il était prisonnier de guerre, arrive à Lhassa. Il a réussi à franchir l'Himalaya et à traverser les déserts du plateau central, ce qui constitue un véritable exploit. Il restera plusieurs années au Tibet.
 
En 1944,
Phuntsok Wangyal crée à Lhassa une organisation secrète d’inspiration communiste: « L’Association des Jeunes Tibétains sous Serment».

Le régent accepte l’ouverture d’une école anglaise à Lhassa, pour la formation de techniciens en télégraphie et en électricité.
Sous la pression des conservateurs religieux, elle fermera au bout de quelques mois.

Les Tibétains voudraient obtenir des Anglais la participation de leur pays aux accords de paix qui mettront fin à la seconde guerre mondiale. Londres se montre évasive.
En violation des accords de Simla, les Tibétains exigent la possession de visas aux Chinois entrant sur leur territoire et prétendent régler le sort des populations du
Kham et de l’Amdo sous administration chinoise.

 L'Inde obtient son indépendance et la Grande-Bretagne se désengage vis-à-vis de Lhassa. Le vice-roi des Indes annonce au
gouvernement tibétain que les Britanniques ne sont plus en mesure de respecter les accords signés par ses prédécesseurs. Le gouvernement indien se considère comme l’héritier des accords passés par la puissance impériale.
Lhassa se refuse à reconnaître les droits revendiqués par New Delhi. Les Tibétains viennent de s’attirer l’animosité de leur puissant voisin du sud.

1949, Mao Tse Toung triomphe en Chine continentale et instaure la République populaire de Chine. Tchang Kaï-chek et les nationalistes s'enfuient à Taiwan.

Encouragés par l’arrivée au pouvoir de Mao en Chine, Phuntsok Wangyal et son « Association des Jeunes Tibétains sous Serment » réclament un changement de gouvernement et l’avènement d’une société moderne et démocratique.

Le pouvoir de Lhassa réplique en décidant l’expulsion de tous les Chinois et des signataires de la pétition. Les relations avec les autorités chinoises sont rompues. Une levée de boucliers et des bruits de bottes intempestifs accompagnent ces mesures. Le Tibet fait acte de candidature à l’ONU. Mais il est diplomatiquement isolé. Personne ne le soutiendra.

* Eléments d'information pris dans WIKIPEDIA

Tag(s) : #Histoire
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