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Hier, 17 juin, la nouvelle journée revendicative organisée par la CGT, la CFDT, la FSU et Solidaire, n’a pas rencontré le succès espéré par les directions de ces Confédérations.. Au contraire, elle a mobilisé moins de monde que la dernière, réalisée en mai. Pourquoi ? Depuis l‘automne dernier, de nombreuses manifestations de ce type se sont succédées au fil des mois. Chacune visait un aspect particulier de la politique de « contre-révolution sociale » accentuée par Nicolas Sarkozy depuis son élection à la présidence de la République. Cette « parcellisation » des objectifs syndicaux, le refus de globaliser tous les sujets de mécontentements, l’absence volontaire de stratégie du « tous ensemble », ont permis au pouvoir de poursuivre simultanément la casse généralisée de tous les acquis sociaux, des garanties collectives, du Code du Travail.
L’attitude démobilisatrice des Confédérations, scindant à plaisir les ripostes nécessaires à ces offensives orchestrées par le Medef et le gouvernement, a permis aux forces du Capital d’avancer, sans coup férir, à un rythme jamais atteint.
D’autre part, les organisations syndicales se sont, en permanence, refusées à démontrer le rôle essentiel de catalyseur, joué par l’Union européenne (par la Commission de Bruxelles et le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement des vingt sept pays membres) dans la mise en œuvre programmée de cette politique antisociale. Par cette attitude, la CGT, comme les autres syndicats, a désarmé idéologiquement la protestation sociale, dans chaque pays, berçant les peuples dans l’illusion d’une « Europe sociale ». Or, rappelons-le : l’Union européenne a été, depuis les origines de sa mise en chantier, construite pour imposer aux peuples, les orientations qui correspondent aux intérêts exclusifs du Capital. Aussi, attendre de celui-ci que de loup il devienne mouton, relève, soit de la naïveté politique, soit de la mauvaise foi. Comment attendre de la maffia, qu’elle opère sa reconversion en une association de bienfaisance …
La responsabilité des dirigeants syndicaux, en mal de reconnaissance gouvernementale, pèse lourd dans le sentiment d’impuissance ressenti par le monde du travail.
Pourtant le mécontentement grandit, s’élargit à d’autres couches de la population, touche d’autres catégories sociales. Le Capital financier, dans sa logique interne de profit maximum à court terme, est conduit à pénaliser des secteurs d’activité qui jusque là vivaient dans son orbite. Un nombre réduit d’hommes peut, aujourd’hui, s’enrichir hors des normes admises dans les décennies précédentes et concentrer dans quelques dizaines de milliers de mains, des fortunes colossales, y compris en franchissant, allégrement et sans dommage, la ligne jaune de la corruption.
Cette course effrénée à l’enrichissement sans limite est une course à l’abîme.
Parallèlement, jamais les salariés n’ont souffert autant qu’aujourd’hui. Nombre sont toujours privés d’emploi. Demain, ils seront contraints d’accepter des emplois au rabais ou la perte de leurs allocations. Soumis à la souffrance au travail, au stress permanent, au chômage partiel, les ouvriers, les employés, les cadres voient leur pouvoir d’achat fondre, mois après mois, le temps de travail s’amplifier, l’âge de la retraite devenir un horizon lointain.
Toutes les conditions sont créées pour rassembler toutes les victimes du Capital financier : les salariés du public comme du privé, les privés d’emplois, les retraités. Il est plus que temps de semer le vent de la révolte.
On ne peut plus vivre de son travail en 2008.
Face à une petite minorité de privilégiés, d’aristocrates de la finance et de leurs auxiliaires politiques et médiatiques, qui règne en maître en France, comme les « aristos » en 1788, il faut que le peuple se souleve.
Pour faire rendre gorge aux nantis.
Pour établir une autre société.
Pour le socialisme
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Tag(s) : #Lutte de Classe
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