COMMENTAIRE.
Plusieurs blogs ont reproduit ce texte émanant de l’opposition populaire colombienne, à Paris.
Cette déclaration est importante par son contenu, du fait qu’elle exprime le sentiment des forces démocratiques de Colombie en France, face à la la dictature narco-yankee d’Alvaro Uribe.
La dénonciation des activités terroristes des groupes paramilitaires, liées au pouvoir, les exactions permanentes de ces « escadrons de la mort » pratiquées à l’encontre des militants politiques et syndicalistes, hostiles à la dictature d’Uribe, les massacres de dizaines de milliers de paysans qui s’opposent aux grands propriétaires terriens, nous permettent de rétablir la vérité sur ce régime qualifié, en France, par nos médias, de « démocratique ».
L’éclairage ainsi donné sur la nature réelle du pouvoir colombien, devrait permettre à nos concitoyens de comprendre les raisons du combat mené par les FARC depuis des décennies. Car la Colombie est dirigée depuis longtemps par des équipes politiques, soutenues par Washington, au seul bénéfice des couches privilégiées du pays, et au détriment de la population laborieuse des villes et des campagnes.
La déclaration de la Coordination populaire colombienne est donc utile; pour notre combat.
Mais en regrettant que les FARC n’aient pas libéré plus tôt Ingrid Betancourt, et en regrettant la prise d’otages, comme moyen d’action, la Coordination exprime une opinion, qui peut sans doute se justifier du point de vue colombien, mais qui diverge avec la politique définie jusqu’à présent par les dirigeants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie.
En publiant la déclaration sans commentaires, n’apparaissons-nous pas, à l’extérieur du pays, en France en particulier, condamner la stratégie des FARC, et intervenir dans un débat purement colombien ? Et cela, à un moment où la propagande impérialiste se déchaîne contre la Résistance armée de ce pays, utilisant sans vergogne Ingrid Betancourt et l’opération revendiquée par Alvaro Uribe et ses troupes d’élite, formées, entraînées et conseillées par l’US Armee et les « spécialistes » de l’Etat hébreu.
Cette réflexion sur les méthodes employées par diverses organisations combattantes dans leur lutte contre la domination colonialiste et impérialiste, n’est pas nouvelle.
De l’extérieur, devait-on critiquer hier, les attentats FLN en Algérie, contre des lieux civils, et, aujourd’hui, ceux de la Résistance palestinienne en Israël ?
Peut-on mêler notre voix aux hypocrites du « droit-de-l’hommisme » qui jettent feux et flammes contre les forces révolutionnaires et progressistes dans le monde, tout en décernant des prix de vertu aux « démocraties », responsables de la misère, de l’exploitation éhontée de leurs peuples et d’autres nations asservies ?
Donc, nous faisons naturellement le choix de reproduire la Déclaration de la Coordination populaire colombienne.
Mais, nous l’assortissons de ce commentaire.
Pour alimenter le débat