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Hier matin, on apprenait la décision russe de stopper les combats. Dimitri Medvedev annonçait la fin de l’opération militaire. En effet, les forces militaires géorgiennes, qui avaient envahi l’Ossétie du Sud le 8 août, avaient dû évacuer ce territoire, en « pleine débandade ».

Nicolas Sarkozy se trouvait encore dans l’avion qui le menait à Moscou lorsque la nouvelle est ‘tombée’. Et il a fallu sept heures de négociations pour que soit rédigée une position commune. Si celle-ci prévoit le cessez-le-feu, et le retour des forces militaires géorgiennes et russes sur leurs positions antérieures au conflit, une disposition de l’accord prévoit une discussion internationale sur le sort futur de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie. Cette perspective ne figurait pas dans le projet européen, mis en discussion au Conseil de sécurité de l’Onu et rejeté par les Russes.

Autrement dit, l’avenir des régions contestées reste ouvert,contrairement aux déclarations des dirigeants géorgiens selon lesquelles l’Ossétie et l’Abkhazie faisaient définitivement partie intégrante de la République géorgienne.

Cela n’empêche pas France-Inter de claironner, contre toute vérité, que Nicolas Sarkozy est à l’origine de la cessation des combats et que le président russe s’est rangé sur la position française !

C’est là qu’info et faux se rejoignent

Le texte signé par les présidents Dimitri Medvedev et Nicolas Sarkozy, puis par Mikheïl Saakachvili, va constituer la base de discussions qui seront menées au Conseil de sécurité. Auparavant, les vingt-sept ministres de l’Union européenne réunis à Bruxelles le 13 août, doivent se mettre, eux aussi, d’accord sur la résolution. Ce qui ne va pas être chose facile.

Face aux Etats de l’ouest européen, ceux de Pologne, des Etats baltes veulent en découdre. Leurs dirigeants, accompagnés du président ukrainien sont à Tbilissi pour conforter la Géorgie dans une attitude intransigeante. Or, ces pays sont liés très étroitement avec les Etats-Unis. Et Kiev comme Tbilissi souhaitent rejoindre au plus tôt l’Otan.

La situation internationale a donc évolué au profit de la Russie, forte de sa victoire militaire totale.

Ce qui enrage tous ceux, qui en France, considèrent que « Poutine’ est le ‘clone’ de Staline ».

Une preuve supplémentaire du changement intervenu dans les rapports de force au niveau mondial.

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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