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A deux semaines des élections européennes, censées représenter les citoyens de L'Union européenne,
« canempechepasnicolas » publie ci-dessous un document intéressant sur les clubs et autres fondations, qui, dans la plus grande opacité, visent à
« inspirer » la politique de nos gouvernants. Ces « thinks tanks » réunissent en leur sein les plus grands noms du CAC 40, des hommes politiques de premier plan, de droite comme de « gauche », des responsables de la machine économique et de la diplomatie internationale, des intellectuels et des journalistes qui « font » l’information.
Cette « collaboration » de personnalités, sans frontière politique précise, si ce n’est l’appartenance commune à la bourgeoisie du monde ‘occidental’, pèse de tout son poids dans les décisions des gouvernements, dans leurs choix essentiels, et cela, sans mandat des peuples. Les informations, cachées au grand public, portnt essentiellement sur les activités de l’un de ces groupes de pression : le Cercle de Bilderberg.
Source: http://www.noslibertes.org/dotclear/index.php

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« Le 16 mai, comme les jours précédents, les médias conventionnels français ne semblent guère évoquer la réunion du Cercle de Bilderberg qui se tient cette semaine à Athènes.

Ce silence rappelle fort celui gardé à l'occasion de la réunion européenne de la Commission Trilatérale à Paris, en novembre dernier, avec la participation d'au moins deux ministres français en activité. Un tel zèle dans le blocage paraît même exceptionnel par rapport à des pays voisins comme le Royaume-Uni, la Suisse, l'Espagne... où des médias analogues laissent au moins filtrer quelques informations.

 

"El Periódico" publie un article daté de ce vendredi, faisant notamment état de la participation du ministre des affaires étrangères espagnol Miguel Ángel Moratinos à la réunion du Groupe de Bilderberg. La reine Sofía, qui a participé à ces réunions annuelles une bonne dizaine de fois, mais déclare ne pas y avoir pris la parole, estime que le fonctionnement assez secret de ce cercle n'est pas dû à une quelconque volonté de conspiration et qu'il s'agit d'activités strictement privées, où personne n’intervient au titre de ses fonctions.

 

Reprenant une dépêche AFP du 14 mai, que les médias français ne semblent pas s'être empressés de diffuser, "Romandie.com" fait état, entre autres, des mesures hors du commun destinées à protéger cette réunion, qui se tient à l'Astir Palace de Vouliagméni.

La dépêche avance également les noms de quelques participants particulièrement influents :

Timothy Geithner, secrétaire US au Trésor; Robert Zoellick, président de la Banque mondiale; l'émissaire américain Richard Holbrooke ; José Manuel Barroso, président de la Commission européenne ; Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne; les reines Béatrix des Pays-Bas et Sophie d'Espagne; et Carl Bildt, ministre suédois des Affaires étrangères.

En Belgique, citant la même source AFP, "InfoMonde" et "7 sur 7" répercutent une information analogue et mentionnent au passage quelques membres belges du Groupe de Bilderberg. Dans un article datéde ce jeudi, "The Times" fournit, sans complexe, l'adresse détaillée de l'hôtel qui héberge la réunion de 2009 et évoque ce qui lui apparaît comme sa thématique principale. À savoir, le choix à l'échelle mondiale entre une longue dépression «amortie » ou une crise très intense pour « repartir » le plus rapidement possible. Il ne semble pas que l'avis des « petits citoyens », qui risquent d'en faire les frais, soit demandé.

Aux États-Unis et au Canada, de nombreux médias reproduisent une dépêche d'Associated Press concernant deux manifestations organisées à la proximité de l'Astir Palace, les 15 et 16 mai, contre ladite conférence du Club de Bildeberg. La dépêche rapporte la participation à cette conférence du ministre grec des affaires étrangères Dora Bakoyannis, d'après les médias grecs.

D'autres participants seraient, toujours d'après la même source mais sans confirmation officielle : le secrétaire US du Trésor Tim Geithner, le directeur du National Economic Council des États-Unis Larry Summers, le représentant spécial de l'administration Obama pour le Pakistan et l'Afghanistan Richard Holbrooke, le président de la Banque Mondiale Robert Zoellick, le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet et le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso. Une relation qui s'accorde avec celle fournie par la dépêche AFP citée plus haut.

Mais dans ce cas, peut-on vraiment parler d'activité à titre privé ?

Le 10 mai, le site canadien Mondialisation avait publié un article de Thierry Brugvin intitulé : « La gouvernance non démocratique et illégale. En France, en Afrique et dans le Monde »

Le 14 mai, "Le Point" publie un article d'Alain Duhamel dans la rubrique de débats, en commentaire à un ouvrage récent publié par les Editions du CNRS et concernant principalement la période 1789-1944 : "Les puissances de l'ombre", textes présentés par Emmanuel Kreis que Duhamel qualifie de « spécialiste du mythe du complot judéo-maçonnique ».

Tel qu'Alain Duhamel présente le sujet, l'ouvrage et l'article apparaissent destinés à démonter ce que l'on appelle la « théorie du complot » que Duhamel amalgame avec la critique des activités actuelles de la Commission Trilatérale ou du Groupe de Bilderberg.

On dirait même une sorte d'exorcisme préventif, au vu de l'allusion de Duhamel aux « périodes de crise » et du titre lamentablement pamphlétaire de l'article : « La mythologie des puissances de l'ombre ».

Pourtant, la Commission Trilatérale existe bien, dispose d'un site sur la Toile et ne se cache pas. Elle affiche même d'avance ses dates et lieux de réunion, et diffuse des comptes rendus et rapports très détaillés. Quant au Cercle de Bilderberg avec sa conférence annuelle, son existence est également bien connue, même si son fonctionnement est plus discret.

Où est la « théorie du complot » ?

Il paraît normal de s'interroger sur des réunions prétendument privées de hauts responsables de la grande finance, des multinationales, du monde politique, des États et des grandes administrations...

Alain Duhamel, qui a été membre du Siècle pour la première fois en 1978, après avoir été professeur à l'Institut d'Études Politiques de Paris, semble oublier que le Groupe de Bilderberg, le Siècle et la Commission Trilatérale, comme l'ensemble des actuels « think tanks » et cercles de « décideurs », sont postérieurs à la Libération.

On voit donc mal le rapport entre ces produits du capitalisme de l'après-guerre, qui échappent au contrôle des citoyens, et l'objet central des recherches d'Emmanuel Kreis.

La véritable question étant, comme dans le cas de la Commission Trilatérale ou d'autres cercles et « think tanks », celle de la mise en place de gouvernances officieuses échappant à tout contrôle citoyen. Où se trouve le pouvoir de décision réel ?

Comme trop souvent, la pensée que répercute Alain Duhamel confond et mélange la question de la « théorie du complot » avec celle de l'apparence d'impartialité et d'indépendance des institutions.

On ne voit pas, non plus, pourquoi faudrait-il mélanger la question de l'antisémitisme dont les classes dirigeantes européennes se sont rendues responsables de manière récurrente depuis l'Empire Romain, avec celle du rôle de cercles influents de la franc-maçonnerie dans des entreprises telles que la « grande expansion coloniale » de la fin du XIXe siècle. Du colonialisme de la canonnière de cette période ont découlé, notamment, la première guerre mondiale et l'ensemble de ses suites.

Et l'antisémitisme, avec ses persécutions à grande échelle, jusqu'à l'extermination en masse, n'a-t-il pas été lui-même un gigantesque complot ?

Quel rapport, d'ailleurs, entre la théorie antisémite du « complot juif » et la dénonciation d'une politique colonialiste à laquelle des secteurs importants de la franc-maçonnerie ont largement participé ?

Encore à ce jour, l'Assemblée Nationale française diffuse, dans sa rubrique « Grand moments d'éloquence parlementaire » des extraits de l'exécrable discours de Jules Ferry sur les prétendus

« droits et devoirs des races supérieures ».

De même, la United Grand Lodge of England persiste à inclure le fondateur de l'apartheid Cecil Rhodes dans sa galerie de « famous masons ».

Sur la Toile, une note du 11 juin 2008, fait état d'une liste officielle (réputée incomplète) des participants à la réunion de la même année du Groupe de Bilderberg qui pouvait être obtenue par demande téléphonique.

Apparemment, cette liste n'a fait l'objet d'aucun rectificatif ni démenti.

 

Côté français, on y trouve :

Nicolas Baverez (intellectuel), Henri de Castries (Axa), Bertrand Collomb (Lafarge), Jean-Pierre Jouyet (Autorité des marchés financiers), Bassma Kodmani (intellectuel), Christophe de Margerie (Total), Thierry de Montbrial (Institut français des relations internationales), Christine Ockrent (France Monde, RFI, France 24), François Pérol (Natixis, ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée, ancien associé-gérant chez Rothschild & Cie), Manuel Valls (PS) et Hubert Védrine (PS).

 

Ce serait, précisément, une excellente raison pour qu'une publicité normale et objective soit faite en France à propos de cette conférence annuelle de 2009 du Cercle de Bilderberg, qui se tient trois semaines avant les élections au Parlement Européen.

Tag(s) : #Politique
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