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Dimanche 27 septembre, les électeurs allemands et portugais sont appelés aux urnes. La « couleur » du parti, ou de la coalition future, va-t-il découler de leurs choix ?.

 

En Allemagne, les sondages les plus récents donnent de 35 à 36% pour l’Union Chrétienne Démocrate (CDU-CSU), de 25 à 26% pour le Parti Social Démocrate (SPD), de 13 à 14% pour le Parti s Libéral Démocrate (FDP), 11% pour Die Linke et 10% pour les Verts.

Si les résultats confirment ces pourcentages, la CDU pourrait changer d’alliance. Elle abandonnerait le SPD pour former un nouveau couple avec les Libéraux.

Dans le cas contraire, Angela Merkel continuerait à « faire chambre commune » avec Frank-Walter Steinmeier, son actuel ministre SPD des Affaires étrangères…ou bien, autre hypothèse, les sociaux démocrates auraient, en tête, une entente avec les Verts…et les libéraux du FDP, solution que ceux-ci refusent aujourd’hui.

En clair, si l’on peut dire,  la CDU peut gouverner avec sa « gauche » ou avec sa droite, le SPD s’allier avec le FDP, sans les chrétiens, mais avec les Verts, à moins de signer un nouveau bail avec Angela Merkel.

 

Les médias appellent ça, la « démocratie » !

 

Pourquoi une telle situation ?

C’est le score prêté à Die Linke (11%, soit plus du double d’il y a quatre ans), qui fausse la belle mécanique d’alternance entre SPD et CDU. La volonté d’une véritable politique de gauche, exprimée par l’électorat populaire, apparaît comme un coup de pied dans la fourmilière politicienne et oblige à envisager une redistribution des cartes.

Pour être le reflet de la réalité, faudrait-il que Die Linke ne recherche pas dans une « gauche plurielle » made in Germany, une alliance avec la social-démocratieUne telle perspective d’union conduirait à beaucoup de désillusions et au renforcement du Capital et des partis que celui-ci pilote.

Nous en savons quelque chose en France !

De toutes manières, la crise et les catastrophes sociales que celle-ci provoque, vont conduire les peuples, qui en sont victimes, à se poser la question, au-delà des péripéties électorales, d’une véritable alternative au niveau du type de société.

 

Au Portugal, où sévit depuis quatre ans un parti socialiste, qui en rajoute au point de vue du libéralisme, les électeurs, dimanche prochain, semblent s’apprêter à sanctionner lourdement leur leader, José Socrates, qui ne doit pas prendre la chose avec « philosophie ».

Tout au long de l’année 2008 et au cours de ces derniers mois, soutenue par le PCP, la colère populaire s’est fait entendre dans la rue. Les manifestations et les grèves de masse se sont succédées dans la Fonction publique, chez les enseignants, tout particulièrement. Le vote de dimanche devrait traduire le mouvement, au niveau des urnes. Les sondages attestent d’une chute vertigineuse des suffrages socialistes (au coude à coude avec la droite, le PSD), et d’une avancée communiste.

Perdant la majorité absolue, le PS et la droite, restant minoritaire, feront-ils bon ménage… à l’allemande ?

 

Attendons le verdict.

 

Mais dans d’autres pays, l’adhésion enthousiaste de la social démocratie à l’Union européenne et à sa politique de contre révolution sociale, ont conduit de forts courants de la population à soutenir des mouvements ouvertement xénophobes, voire fascisants. C’est le cas en Hongrie, en Autriche, en Italie, sans parler des Etats baltes ou de l’Ukraine, où les anciens nazis sont honorés publiquement, avec le soutien des gouvernements en place.

 

C’est dire la fluidité de la situation.

Jean LEVY 

Tag(s) : #international
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