sous conditions
Consciente des risques à prendre, la Chine conditionne son aide afin de s’assurer quelques garanties. L’Empire du Milieu souhaite un accès anticipé au statut d’économie de marché de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) que lui refusent l’Union européenne (UE) et les États-Unis. Ce statut permettra à la Chine de faire tomber certaines barrières tarifaires.
Un rôle clé dans le sauvetage de la zone euro
Le directeur du FESF, Klaus Regling, s’est rendu à Pékin pour discuter des modalités de la possible intervention chinoise, qui envisagerait d’investir entre 50 et 100 milliards de dollars, soit de 35 à 70,5 milliards d’euros, selon des conseillers de la banque centrale chinoise interrogés par le "Financial Times".
Selon les économistes, la Chine détient environ 3.200 milliards de dollars de devises étrangères, dont 500 milliards de dettes européennes et souhaite demander une plus grande ouverture du marché européen à ses produits et investissements.
Tandis que Klaus Regling a affirmé vendredi matin, depuis Pékin qu’il « n’y a pas de négociations en cours avec la Chine » mais « consultations régulières à un stade préliminaire » avec les autorités du pays, a indiqué "Le Figaro".
De son côté, Pékin a précisé le jour même qu’elle attendait pour investir d’obtenir « des détails techniques pour y voir clair ». « Des études sérieuses » seront également menées avant de procéder à tout investissement, a expliqué le vice-ministre chinois des Finances lors d’un point presse.
Participer à l’effort pour éviter la contagion
La chef du service de l’économie mondiale de l’Institut de Recherches des Relations internationales modernes de Chine, Chen Fengying, a estimé sur Radio Chine Internationale, que la Chine devait participer activement au FESF, car la crise des dettes européennes pourrait aussi affecter la Chine. Cette dernière a indiqué qu’« injecter des capitaux chinois, c’est secourir l’Europe dans le besoin, c’est aussi aider d’autres et la Chine elle-même ».
La zone euro a décidé mercredi 26 octobre, lors d’un sommet des chefs d’États européens à Bruxelles, de solliciter Pékin pour renforcer la capacité d’action du Fonds Européen de Stabilité Financière. Klaus Regling a indiqué lors d’une conférence de presse que « nous savons tous que la Chine a un besoin particulier d’investir ses excédents », avant de rappeler que les investisseurs asiatiques achètent environ 40% des obligations du FESF.
Céline Tabou
Sur Cri du Peuple 1871 :
http://www.mleray.info/article-la-chine-europe-87534360.html
CHINE
INFORMATIONS
EUROPE
Le chef du Fonds européen de stabilité financière (FESF), Klaus Regling, a qualifié, samedi à Beijing, de "productifs" et d'"amicaux" ses entretiens avec les responsables chinois sur la contribution de la Chine au nouvel outil d'investissement européen.
Dans un discours prononcé à l'Université Tsinghua, M. Regling a indiqué que le but de sa visite en Chine était d'"écouter les investisseurs potentiels" et de "connaître leurs points de vue" afin de rendre les obligations du FESF "intéressantes" pour les acheteurs.
Le chef du FESF a pourtant refusé de donner plus de détails sur ces rencontres, sous prétexte de "confidentialité".
La visite de M. Regling intervient après qu'un accord ait été décroché jeudi dernier par les dirigeants européens. Selon l'accord, la puissance de feu du FESF sera démultipliée, soit par un mécanisme de rehaussement de crédit permettant de fournir certaines garanties aux marchés concernant les obligations souveraines en difficultés, soit par un véhicule de placement à vocation particulière (SPIV) pour attirer les investisseurs à l'extérieur de l'UE.
Le SPIV est toujours en phase de conception, et la manière dont le FESF utilisera ces deux mécanismes n'a pas encore été décidée, a avoué M. Regling.
Il a indiqué que ses entretiens avec les responsables chinois visaient en partie à connaître leurs préférences, afin de trouver la "structure correcte" capable d'attirer les investisseurs potentiels. Il a également assuré que le mécanisme de levier serait "simple" et "transparent", à l'instar d'un prêt hypothécaire sur un logement
M. Regling a fait remarquer que la Chine était un acheteur régulier des bons du FESF, mais n'a pas révélé le montant des investissements de la deuxième économie mondiale dans ce fonds.
Outre la Chine, premier détenteur mondial de réserves en devises étrangères (plus de 3 200 milliards de dollars), M. Regling s'est dit également en contact avec d'autres investisseurs souverains à travers le monde.