A L'ASSEMBLEE NATIONALE
SEULE UNE MINORITE DE DEPUTES
VOTE LE BUDGET 2015
par Jean LEVY
266 VOTENT POUR (SUR 577 )
245 VOTENT CONTRE
39 DEPUTES SOCIALISTES, S'ABSTENANT,
SAUVENT LE GOUVERNEMENT VALLS
L'impopularité croissante, dans l'opinion, du pouvoir Hollande-Valls commence à trouver écho à l'Assemblée nationale.
En quête d'une nouvelle virginité
Un dirigeant socialiste, encore ministre de l'Education nationale, il y a peu de temps encore, Hamon, en vient à déclarer :
L'ancien ministre et actuel député (PS ) Benoît Hamon , qui s'est abstenu mardi sur les recettes du budget 2015, a affirmé mercredi que la politique de l'exécutif "menace la République" et mène vers un "immense désastre démocratique" en 2017.
Cette politique, " parce qu'elle réduit les capacités d'intervention de la puissance publique", "menace la République", a déclaré sur RFI Benoît Hamon, qui a quitté le gouvernement le 25 août. "Et la menace de la République, c'est la préparation tout droit, comme on s'y prépare pour 2017, d'un immense désastre démocratique", soit "non seulement l'arrivée au second tour de la présidentielle de Marine Le Pen sans coup férir, mais en plus la menace que, demain, elle dirige le pays".
Certes, lorsqu'il mettait en place, il y a quelques semaines encore, la politique gouvernementale en matière d'éducation, il n'évoquait pas " la menace " visant "la République" et "l'immense désastre démocratique" que représentait l'orientation du gouvernement dont il faisait partie. Sa déclaration d'aujourd'hui traduit l'angoisse personnelle quant à son propre parcours politique futur. Il prépare ses arrières en enfilant ses habits d'opposant. Mais le calcul de l'ancien ministre vise également l'avenir d'une force dite "socialiste" qui pourrait se substituer au PS discrédité...
Une opération "Rose Martine" pour modifier l'emballage ?
N'est-ce pas aussi l'objectif de Martine Aubry, qui vise à prendre du champ, en se singularisant à la marge de la politique actuelle de François Hollande et de Manuel Valls, pour le cas où celle-ci sombrerait trop vite dans un naufrage brutal ?
Car l'échec est en vue. Et il est nécessaire à la social-démocratie de maintenir, sous une étiquette nouvelle, avec des acteurs relookés, une force au service du capital rebadigeonnée à la hâte, en "rose vif" pour s'opposer à toute force populaire susceptible de s'opposer efficacement à la dictature du capital.
La vraie et seule question pour une véritable opposition
Et il est à noter que derrière les critiques les plus véhémentes des opposants de dernière heure, jamais un mot n'est prononcé contre l'engagement européen du front UMPS, alors que celui-ci est à la base de la politique antinationale et antisociale, menée en alternance par la droite comme par la "gôche" depuis Maastricht.
La question essentielle qui nous est posée, c'est de réaliser l'union du peuple de France pour promouvoir une politique d'indépendance nationale, de souveraineté populaire
dans une république sociale et démocratique, où l'oligarchie financière et industrielle aura été hors d'état de nuire...