Texte repris du site N.Maury
Par BANDERA ROSSA
Marie-George Buffet
"aux Régionales,
"pas de front commun PCF/NPA"
Il n'y aura pas d'union de la gauche radicale au 1er tour des Régionales.
La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet a déclaré jeudi à la Réunion que le débat sur la stratégie des régionales était "tranché", constatant que "l'objectif du NPA ne correspond pas" à celui de son parti.
Elle a signalé que son parti a "appelé à un Front de gauche le plus large possible" auquel certains "partis ont répondu", citant le Parti de gauche, la Gauche unitaire et République et Socialisme (mouvement issu du Mouvement Républicain et Citoyen de Jean-Pierre Chevènement).
"J'espère que d'autres suivront" a-t-elle ajouté, lors d'un point-presse au Conseil régional de la Réunion où elle a rencontré le président Paul Vergès (Parti Communiste Réunionnais).
Le parti d'Olivier Besancenot, qui refuse tout accord de gestion des exécutifs avec le PS et Europe-Ecologie contrairement au Front de gauche, doit donner sa réponse le 10 novembre, deux jours après son Conseil politique national (parlement). Le NPA a indiqué mercredi que la proposition du Front de gauche constituait une "avancée qui rouvre les discussions".
Mais, explique Marie-Georges Buffet, "les interviews que j'ai lues me laissent à penser que l'objectif des dirigeants du NPA qui est de construire la meilleure opposition à gauche ne correspond pas à notre objectif à nous, qui est de construire la meilleure majorité possible".
"C'est quand même une ambition un peu différente" a-t-elle ajouté.
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Commentares de 'canempechepasnicolas' :
La querelle entre la direction du PCF et celle du NPA porte sur l'engagement de participer aux "exécutifs" régionaux, sous la houlette du Parti socialiste, souhaité par les communistes, qui en font une condition première pour réaliser l'unité au premier tour, et le refus du NPA d'envisager une telle perspective. Le Parti de Gauche, de Jean-Luc Mélenchon, souhaite, à la fois, de participer, dès le premier tour, à des listes communes, dans le cadre du Front de gauche, avec le PCF et le NPA, et se limiter à une fusion 'technique' avec les listes PS avant le second tour et ne pas participer à la gestion des Régions.
Ces divergences, exposées publiquement, permettent, aux uns et aux autres, de faire l'économie d'un véritable projet de rupture avec la soumission de la France à la "dictature du marché", loi proclamée de l'Union européenne.
Ce n'est pas avec Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France, qui ose publiquement se déclarer "plus européen que Français", que la bataille décisive pour la souvraineté populaire et l'indépendance nationale, sera menée.
Or, il n'y a pas de libération sociale sans libération nationale.
Cette évidence est ignorée autant par le PCF que par le NPA ou le Parti de Gauche.