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Appel solennel

de la conférence nationale du PRCF

aux militants du mouvement ouvrier

et aux patriotes républicains

 

 

4 décembre 2011, Malakoff

 

Notre pays, le monde du travail, l’ensemble des acquis populaires en France et en Europe sont la cible d’une offensive réactionnaire sans équivalent depuis les années trente. Dominé par les marchés financiers, le capitalisme mondialisé fait payer sa crise systémique aux peuples en détruisant tous les acquis sociaux et en arasant jusqu’au droit des nations à disposer d’elles-mêmes.

 

Sous couvert de « sauver l’euro » et de relancer une « construction européenne » de plus en plus impériale et fascisante, la souveraineté de la France est piétinée (alignement sur le très régressif « modèle » allemand, pilotage arrogant de l’UE par A. Merkel et par son complice Sarkozy, mise en place rampante d’un Etat supranational et d’un gouvernement économique franco-allemand totalement inconstitutionnel, perte du droit du parlement français à fixer librement le budget de la nation…) en violation ouverte du Non opposé par notre peuple à la constitution européenne. Le régime vassalisé et grossièrement antidémocratique de Sarkozy profite aussi de la crise pour harceler la fonction publique, les travailleurs privés d’emploi, les ouvriers immigrés et l’ensemble des salariés, toujours trop « chers » et jamais assez « productifs » au gré du MEDEF. 

 

 

Ce gouvernement antisocial et antinational sans équivalent depuis Vichy s’attaque aussi à l’identité républicaine de notre pays. Il étouffe les communes et les départements, il détricote la « république une et indivisible » à coups d’euro-régions et de « métropoles » ; il substitue en tous domaines le business English à la langue de Molière ; il aide le MEDEF à détruire le produire en France en marginalisant des pans entiers de la classe ouvrière, de la pêche artisanale et de la paysannerie ; il saccage l’Education nationale, la fonction publique, l’hôpital public, la Sécu, la SNCF, l’EDF, la Poste, l’Equipement et les autres services publics ; il strangule les libertés et la laïcité institutionnelle ; il oppose sans trêve les « Français d’en bas » entre eux : les jeunes contre les retraités, les Français « de souche » (sic) contre les « musulmans » (sic), les salariés du privé contre les fonctionnaires, les actifs contre les malades et les chômeurs, etc. La continuité même de la nation est menacée au seul profit d’une oligarchie uniquement préoccupée par sa propre insertion dans la mondialisation néolibérale chère au FMI et à l’OMC. 

 

 

Or face à cette casse généralisée, l’ « opposition » médiatiquement la plus visible n’offre aucune alternative. F. Hollande n’offre aucune autre perspective que l’austérité « de gauche » (sic). Le PS se garde de contester l’euro ; il légitime la « dette » artificiellement créée par les dispositifs européens et néo-libéraux ; il applaudit à l’interventionnisme néo-colonial d’un pouvoir UMP inféodé à l’OTAN. Solidement arrimé au SPD, le PS pousse les feux du fédéralisme européen, de l’ « Union transatlantique » et de l’euro-décentralisation du territoire national. Malheureusement, une bonne partie de la « gauche de la gauche » se refuse à rompre avec cette « construction européenne » mortifère : elle préfère défendre l’euro, cette arme de guerre contre les travailleurs, et l’U.E., cette prison des peuples. En cultivant les mensonges de l’ « Europe sociale » et de « l’euro mis au service des peuples », la gauche « euro-constructive » creuse le lit d’une extrême droite dangereuse, qui feint de militer pour un retrait français de la zone euro !

 

 

Alors que notre peuple cherche les voies du sursaut social et républicain, les conditions d’une alternative progressiste sont à notre portée. Il faut pour cela que les patriotes progressistes fassent l’effort de s’adresser ensemble à notre peuple. Il s’agit d’abord de dire clairement que nous voulons sortir de l’UE et de l’euro sur des bases progressistes, non pour isoler la France mais pour faire vivre une République sociale, indépendante, laïque, une et indivisible et démocratique, donnant une place centrale au monde du travail et coopérant à égalité avec tous les peuples du monde. Tel était l’objectif du programme du C.N.R., qu’attaquent ouvertement ou insidieusement les dirigeants de l’UE, de l’UMP et de la « gauche » établie. Il est urgent par ailleurs de « reconstituer » la République en appelant le peuple à exiger une Constituante ravivant les traditions de la Révolution, du mouvement ouvrier et de la Résistance.

 

Alors qu’un nombre grandissant de citoyens rejettent l’UE et gardent au cœur l’idéal de la République indépendante et sociale, nous pouvons briser ensemble l’euro-résignation que voudraient créer les protagonistes auto-désignés de la campagne présidentielle.

 

Aussi proposons-nous de réfléchir à une rencontre qui permettrait d’organiser en commun à l’hiver 2012 un rassemblement unitaire pour dire ensemble : la France doit sortir unilatéralement du broyeur de l’UE et de l’euro ! Il faut reconstituer la République sur des bases démocratiques et sociales ! Il faut unir notre peuple contre l’oligarchie sur la base d’un large Front pour l’Indépendance et la République Sociale respectueux de la diversité politique du peuple de France.

 

Et pour inscrire l’action unitaire dans la durée, pourquoi ne pas réfléchir ensemble à l’organisation en septembre 2012 d’une manifestation populaire commémorant le « non » à Maastricht (septembre 92) et pourquoi pas aussi, la bataille de Valmy où l’armée des Sans-Culotte triompha déjà de l’Europe réactionnaire aux cris de vive la Nation !

Tag(s) : #Politique française
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