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Solidarité Internationale PCF

 

Après la BNP, la banque allemande Commerzbank paiera

1 milliard de $ aux Etats-Unis pour avoir commercé avec Cuba

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

La normalisation des relations entre Etats-unis et Cuba est encore loin d'avoir une traduction sur le plan économique. L'embargo, qui pèse sur le développement de l'île, est bien vivace, il se matérialise dans la série d'amendes qu'impose les USA aux banques européennes.

Après la français BNP Paribas, au tour de l'allemande Commerzbank. Le gouvernement américain frappe les géants bancaires européens, alliés géopolitiques mais concurrents économiques, d'amendes se chiffrant en milliards de $.

Commerzbank est la deuxième banque allemande – dont le premier actionnaire reste l’État allemand – elle fait partie des 20 principales institutions bancaires d'Europe.

C'est la banque allemande du commerce international, bien implantée en Europe de l'est, en Russie, en Chine, où elle devient un concurrent des banques américaines et un partenaire des banques et entreprises locales, avec lesquelles les Etats-unis voient les rivalités géopolitiques s'exacerber.

 Selon le Wall Street Journal, Commerzbank est prêt à payer la somme de 1 milliard de $ au gouvernement américain pour avoir mené des transactions commerciales entre autres avec Cuba, en violation des sanctions imposées par les Etats-unis

Le Financial Times souligne que l'institution financière allemande avait convenu de payer 650 millions de $ en septembre 2014, avant de devoir ré-évaluer à la hausse l'amende sous pression américaine.

Le New York Times rappelait que le Département du Trésor américain avait d'abord estimé l'amende à 500 millions de $, le 9 juillet dernier, pour transactions illégales entre ses filiales américaines et des partenaires à Cuba, en Corée du nord, en Iran, ou au Soudan.

Le Département de la Justice américain, le Bureau du procureur du district de Manhattan et le Super-intendant aux services financiers de New-York ont lancé l'enquête en 2008, visant en particulier les liens avec des entreprises iraniennes, au beau milieu de la querelle sur le programme nucléaire iranien.

On est loin de l'amende record infligée à la BNP-Paribas, de 9 milliard de $, en juillet dernier. Mais la logique est la même : continuer le siège économique de Cuba, et surtout l'utiliser comme prétexte dans une guerre économique pour engranger des profits commerciaux maximum. De la rapine pure.

Le gouvernement américain ne compte pas s'arrêter là. Il a lancé des enquêtes contre l'allemande Deutsch Bank, les françaises Crédit Agricole et Société Générale, enfin l'italienne UniCredit.

Avec la BNP Paribas, ce sont cinq des dix plus grandes banques européennes.

Des mesures en totale contradiction avec la volonté de l'immense majorité des nations du globe. Le 28 octobre, pour la 23 ème année d'affilée, l'Assemblée générale de l'ONU condamnait le blocus américain contre Cuba et demandait son levée, à 188 voix contre 2, celles des USA et d'Israel.

Moins d'une semaine après les annonces-choc du président Obama, cette nouvelle a de quoi confirmer la réception prudente de la dite normalisation des relations Etats-unis/Cuba. La guerre économique est toujours en vigueur contre Cuba.

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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