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Avec le vote aux élections du 22 septembre 2013
La suprématie de l'Allemagne en Europe
triomphe avec Angela Merkel et la CDU

Plébiscitée pour son rôle pendant la crise de la zone euro, Angela Merkel a conduit dimanche les conservateurs allemands à un succès triomphal aux élections législatives fédérales, près de la majorité absolue. /Photo prise le 22 septembre 203/REUTERS/Fabrizio Bensch

 Angela Merkel a conduit dimanche les conservateurs allemands à un succès triomphal aux élections législatives fédérales, avec près de la majorité absolue.

Alors que la quasi-intégralité des bulletins de vote ont été dépouillés, le bloc conservateur est crédité de 41,5%, son plus gros score depuis 1990. Il devra devra se passer de son partenaire de coalition libéral (FDP), qui, avec 4,8% passe sous le seuil de 5% requis pour être représenté au Bundestag, et pourrait devoir composer à nouveau avec le centre gauche.

C'est la première fois depuis la guerre que le FDP, avec qui la chancelière gouvernait depuis quatre ans, ne sera pas représenté au Bundestag.

Mais si Angela Merkel est assurée d'obtenir un troisième mandat de chancelière comme le père de la République fédérale et son mentor Helmut Kohl, des projections ultérieures ont donné la CDU-CSU juste en-deçà de la majorité.

"C'est un super résultat", a lancé Angela Merkel à ses partisans en liesse. "Ensemble, nous ferons tout notre possible pour faire de ces quatre prochaines années des années de succès pour l'Allemagne. Il est trop tôt pour dire comment nous procéderons, mais aujourd'hui, nous devons nous réjouir."

NOUVELLE "GRANDE COALITION" ?

L'une des options serait une "grande coalition" avec les sociaux-démocrates du SPD, arrivés loin derrière les conservateurs avec 25,7% des voix, leur deuxième plus mauvais score après celui de 2009 (23%).

Les sondages d'opinion montrent qu'une majorité d'Allemands serait favorable à une nouvelle coalition "rouge-noire", comme celle qu'Angela Merkel a déjà dirigée entre 2005 et 2009.

Celle-ci ne serait pas pour déplaire non plus à certains de ses partenaires européens, qui aimeraient la voir assouplir sa position à l'égard des Etats membres malmenés par la crise, tels que la Grèce.

Mais après s'être aliéné des millions d'électeurs pour cause d'alliance avec Merkel, le SPD est très méfiant à l'idée d'une nouvelle grande coalition.

"Nous n'allons pas automatiquement entrer dans une grande coalition", a déclaré le président du SPD, Sigmar Gabriel. "Ce qui importe, c'est la politique."

Autre surprise du scrutin, le parti anti-euro Alternative pour l'Allemagne (AfD), manque de très peu son entrée au Bundestag en frôlant lui aussi les 5% avec 4,7%.

Ce nouveau mouvement né de l'hostilité aux plans de sauvetage des pays les plus endettés de la zone euro a attiré de nombreux électeurs et pourrait freiner les ambitions européennes de la chancelière.

A gauche, le parti de gauche Die Linke*, avec 8,6% des voix, devient la troisième force politique allemande en passant devant les Verts, crédités de 8,4%.

* Il faut noter que Die Linke est assimilé à "la gauche du PS" français par France Inter, ce matin, ce qui relativise l'orientation politique de ce parti...

Tag(s) : #Europe
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