LE INTERNATIONAL
GRI-GRI
par Michel Galy
Bertrand Delanoe et Jean-Pierre Bel
vont trinquer à l'Hôtel de Ville et au Sénat
avec le responsable des massacres de Douékoué
Alassane Ouattara !
Que Sarkozy reçoive Ouattara (et ses collaborateurs français et africains), c’est dans l’ordre des choses : liés de longue date, le premier a provoqué un coup d’État franco-Onusien en avril dernier, pour mettre le second au pouvoir, devenu le relais françafricain par excellence ; le retour à l’ordre colonial, malgré la présence de l’armée française et de nombreux coopétrants civils et militaires, se fait dans le sang !
Les responsables socialistes savent-ils réellement qui est Ouattara ?
On peut en douter - et on peut espérer que s’ils étaient réellement informés, la réception serait immédiatement annulée !
Quel responsable de gauche, juste avant les élections, peut se permettre de recevoir un responsable de crimes de guerre, passible des tribunaux français, internationaux et de la CPI ?
À défaut d’éthique, que nos amis socialistes pensent aux centaines de milliers de voix perdues, à s’aligner aveuglement sur les interventions militaires sarkozystes…
L’alliance Ouattara–Soro (son « chef de guerre ») se poursuit depuis 2002, date d’un coup d’Etat manqué, favorisé par la droite française ; on estime à plusieurs milliers les victimes civiles de la violence de la rébellion ouattariste au Nord de la Côte d’ivoire entre 2002 et 2010.
Le chiffre souvent cité par M. Ouattara - 3000 victimes de la crise électorale entre décembre 2010 et avril 2011 - omet un élément important :
les 2/3 au moins de ces victimes sont le fait des partisans de M. Ouattara !
Jean-Pierre Bel, président socialiste du Sénat français
D’après la Croix Rouge et Amnesty (international), le crime de guerre ou de génocide de Duekoué - 800 civils hommes, femmes et enfants de cette ville de l’Ouest ivoirien assassinés en 24h -, est le fait des FRCI du bon docteur Ouattara.
Mais qui sait à Paris, qu’après l’arrestation par les Forces spéciales françaises du président Laurent Gbagbo le 11 Avril 2011, que pendant les trois mois consécutifs, c’est entre 3000 et 5000 victimes civiles que déplore le peuple ivoirien : tous ont été causés par l’armées de Ouattara, sous sa responsabilité politique !
Les peuples bété, attié, et guérés ont été décimés par cette politique ethnogénocidaire- alors que 300 000 habitants de l'Ouest ont du s’enfuir au Liberia sous peine de mort. Et aujourd’hui, la violence politique continue, chaque jour, en Côte d’Ivoire… Que nos brillants élus socialistes, à l’heure des inculpations et de la recherche des complicités ne viennent pas dire : Nous ne savions pas… Toutes ces données sont publiques, même si les medias de droite ou la propagande ouattariste (y a t-il vraiment une différence ?) les refusent avec obstination.
Pendant cette « visite d’Etat », vous vous attablez avec des négationnistes sanglants, bon appétit, Messieurs ! Mais peut être que, comme l’argent, le sang n’a pas d’odeur…
Photos - dr Texte - Michel Galy (Politologue et universitaire)
PS : la titraille est de la rédaction