Bristol Meyer Squibb (Agen)
Samedi 11 janvier , à l’appel des syndicats CGT, FO, UNSA, CFDT et CGC du site pharmaceutique agenais, 4500 salariés, élus locaux et citoyens ont manifesté à Agen afin d’exprimer leurs craintes sur l’avenir de l’emploi à BMS-Upsa. Ils étaient précédés d’une banderole "Sauvons nos emplois", et scandaient "le générique, c’est pas automatique".
Quelques 500 emplois sur les 1400 du site sont en effet hypothéqués par le projet de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d’inscrire à son répertoire un équivalent générique au paracétamol. Or, 37 % du paracétamol consommé en France est produit par le site agenais de BMS-Upsa.
Le groupe américain envisagerait alors de délocaliser sa production. Les médicaments à base de paracétamol existent déjà sous forme générique mais ils ne sont pas inscrits au répertoire de l’ANSM qui recense l’ensemble des génériques et des princeps (forme originale) auxquels les pharmaciens ont le droit de les substituer. L’inscription du paracétamol dans cette liste signifie que les pharmaciens devront systématiquement délivrer un médicament générique lors de la présentation d’une ordonnance mentionnant du paracétamol, sauf si le médecin inscrit la mention "non substituable".
Le mouvement trouve des soutiens parmi les politiques du département et de plus particulièrement de l’Agenais et il reçoit le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie de Lot-et-Garonne, tant cette menace risque de peser lourdement sur l’économie locale.