"canempechepasnicolas" célèbre la prise de la Bastille Les 13 et 14 juillet 1789, les masses populaires, par la prise de la Bastille, sonnent le glas de 1500 ans de régime féodal

"canempechepasnicolas"

célèbre la prise de la Bastille

ET CE FUT LA REVOLUTION ...

 LE 14 JUILLET 1789

En ce jour, le 14 juillet 2012, où le pouvoir d'un classe aux abois tente de célébrer l'anniversaire de la prise de la Bastille,  en dénaturant le sens de cette insurrection populaire, en faisant défiler son armée mercenaire engagée dans des combats contre d'autres peuples, il est bon de remonter aux sources....

(Extraits de l'ouvrage de A.Manfred, historien soviétique : "La grande révolution française")

Depuis le mois de mai, à l'occasion des Etats-Généraux, le peuple de Paris et des autres villes de France étaient dans un état d'effervescence permanente. Le roi et son entourage voyaient avec alarme et irritation se développer ces évènements. Le gouvernement concentrait des  troupes à Paris et à Versailles, remplaçant les unités peu sûres par d'autres, fidèles à la Cour. Les Parisiens et les députés observaient avec inquiétude  ces préparatifs, dans lesquels ils discernaient à juste titre une menace à l'Assemblée Nationale. Le 12 juillet, la nouvelle se répandit à paris que, la veille, le roi avait renvoyé Necker, en lui ordonnant de quitter immédiatement le royaume. 

Cette nouvelle provoqua une explosion d'indignation. la bourgeoisie et le peuple virent dans le renvoi de Necker et la concentration de troupes à Paris le signe que les forces contre-révolutionnaires passaient à l'offensive. Alors le peuple se prépara spontanément à la lutte. Les Parisiens s'assemblent en foule dans les rues et sur les places. Le 12 juillet au soir, les premières collisions avec les troupes se produisent.

Le 13 au matin, le tocsin sonnait à Paris. Artisans ouvriers et petits commençants, femmes, vieillards, armés de poignards, de pistolets, de haches, de pierres, se précipitent dans les rues. Sous la pression de la foule insurgée, les troupes reculent de quartier en quartier; une partis des soldats passent à la révolution. Dans les armureries et les Invalides, le peuple s'empare de quelques dizaines de milliers de fusils. L'insurrection armée s'étend et grandit. au soir, la plus grande partie de la capitale est aux mains du peuple en révolution.

Ce 13 juillet, les bourgeois, élecyeurs des districts de Paris, se constituent en un Comité permanent, qui forma par la suite la Commune, ou municipalité de Paris.  Le Comité décida, le jour même, de créer une milice civique - force armée de la révolution bourgeoise, appelée à défendre non seulement les conquêtes de la révolution, mais aussi la propriété bourgeoise.

LE 14 JUILLET 

Mais l'issue de la lutte était encore loin d'être décidée. les huit tours de la Bastille, cette odieuse et redoutable forteresse-prison, continuait à dominer Paris insurgé. Elle braquait la gueule de ses canons sur le faubourg Saint-Antoine, le quartier des artisans et ouvriers parisiens. Avec sa double enceinte de fossés profonds, aux ponts-levis levés, , la bastille tenue par une forte garnison, semblait être la citadelle indestructible de l'absolutisme.

Dans cette insurrection populaire, l'instinct révolutionnaire des masses se révéla plus juste que toutes les tentatives de direction de la part des bourgeois. On re marqua dans la foule qu'un détachement de dragons royaux se dirigeait vers la Bastille. Le peuple se rua vers la forteresse. Le Comité permanent, essayant d'obtenir un compromis pacifique, envoya des parlementaires au gouverneur de la bastille, de Launay.

LA PRISE DE LA BASTILLE

Mais le peuple était plein de confiance en  sa force, en la force de la révolution. 

Il marcha à l'assaut de la Bastille. La fusillade retentit du haut des tours. Le sang coule mais ne fait qu'attiser la fureur populaire. On franchit les fossés, on brise à coupps de canon les chaînes du pont-levis. Le peuples s'engouffre dans la forteresse : de launay est tué, la garnison se rend. La Bastille est prise !

Dans la soirée et dans la nuit, sur les places et les boulevards de Paris illuminé et pavoisé, le peuple fêta sa victoire par des chants, des danses, des embrassades fraternelles.

Les 13 et 14 juillet, la force décisive - les masses populaires - étaient entrées en lutte.

C'était le début de la révolution.

La prise de la Bastille était sa première victoire.