De cet évènement, les médias ne parleront pas.
Et pour cause, nulle vedette du show biz, ni de la politique spectacle, n’était présent.
Il s’agissait d’un colloque organisé par l’Arc Républicain de Progrès. Et ce colloque n’allait pas dans le sens du poil de la politique bon chic bon genre, telle que celle que majorité et opposition offrent, aujourd’hui, au public.
L’Arc Républicain de Progrès, et ses composantes : le Comité Valmy, le Pôle de Renaissance Communiste en France, le Collectif Républicain des Gaullistes de Gauche, Résistance et Renouveau Gaulliste, le Rassemblement des Citoyens pour la République, ont voulu réfléchir en commun pour agir ensemble, afin de promouvoir une force nouvelle.
A ces organisations s’est joint le Front Syndical de Classe, qui sera sa composante syndicale.
Avec quel objectif ?
« Simplement » de libérer notre pays des chaînes européennes pour rétablir la France dans son indépendance nationale, et son peuple dans sa souveraineté.
C’est-à-dire la République, garantie par un contrat social, qui permette à son peuple d’être maître de son destin.
Ce qui implique nécessairement la rupture de tous ses liens, accords et traités, avec l’Union européenne.
C’est mesurer l’ambition d’une bonne centaine d’hommes et de femmes qui ont participé au colloque.
Mais qui étaient et d’où venaient ces hommes et ces femmes, animés d’un tel idéal ?
La réponse à cette question permet de mesurer l’ampleur et la signification de l’évènement.
Ouvriers et militaires de haut rang, militants syndicalistes et intellectuels, communistes fidèles à l’idéal et gaullistes de conviction, républicains de tempérament et socialistes convaincus, ils venaient, chacun, d’horizons différents, de familles politiques, naguère opposées Ils avaient parcouru leur propre trajectoire.
Et, malgré cela, comme au temps de la Résistance, ils se sont rencontrés, ils se sont parlés, ils ont mesuré leurs convergences, ils ont constaté leur analyse commune du présent politique, ils ont décidé d’agir ensemble pour bâtir un autre avenir à notre pays.
Ils ont signé une charte proposant un programme pour la France qui s’inspire de celui, élaboré en pleine nuit de l’Occupation, par le Conseil National de la Résistance. « Un programme alternatif de reconstruction nationale et sociale », sans crainte « d’affronter les grands intérêts privés dominants » sur la base de « l’indépendance et de la souveraineté » « dans tous les domaines : international, militaire, économique et social, financier et monétaire, juridique et linguistique
Un programme de « remise en place d’un large secteur public et nationalisé, qui sera géré démocratiquement dans les secteurs industriel, bancaire et de service » pour permettre « à la nation de maîtriser son développement, de relancer l’emploi », de « produire en France pour échanger avec le monde entier ».
Ce programme vise à mettre en place « une politique nationale de développement industriel » permettant « la souveraineté alimentaire et agricole » de notre pays.
Le texte rappelle l’ensemble de nos libertés collectives et individuelles à reconquérir et à élargir, visant à « l’extension de la démocratie citoyenne, y compris à l’entreprise » avec une « participation des travailleurs à la direction de l’économie ».
Nous ne citons, ici, que quelques aspects de la déclaration commune pour ne pas faire « trop long ». Ajoutons pourtant, que pour réaliser ces objectifs, l’Arc Républicain de Progrès insiste sur la nécessité d’une « politique étrangère et de défense indépendante rejetant tous les impérialismes » avec le « rejet du prétendu ‘droit d’ingérence des Etats impérialistes ».
Ce qui implique, et c’est le point n°1 de la charte commune « la lutte pour que la France s’affranchisse totalement de l’Union européenne et de la tutelle de l’OTAN ».
Vaste programme, comme aurait dit le général de Gaulle, mis au point par une poignée d’hommes et de femmes, de toutes conditions, convaincus que l’avenir dépend de l’action unie des plus vastes forces populaires mises en mouvement, et animées d’une volonté de vaincre.
Comme les premiers combattants de la Résistance, lorsque que la nuit était encore noire et que les premiers rayons du soleil n’éclairaient pas l’horizon.