Article d'
Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/08/09/plan-campus-anr-cnrs-et-preference-parisienne.html
Plan Campus, ANR, CNRS
et "préférence parisienne"
Le 9 août, Innovation le Journal diffuse une note faisant état des attributions de crédits récentes dans le cadre de l'opération Campus. La convention signée entre l'Etat et l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), et publiée au Journal Officiel avec le titre « Investissements d'avenir, convention Etat-ANR Action : "opération Campus" » (JO du 31 juillet), prévoit la distribution suivante des cinq milliads d'euros :
deux milliards pour la région parisienne et trois milliards pour le reste du territoire national.
Avec moins de 18% de la population du pays et moins de 2% de la superficie totale, l'Ile-de-France obtient 40% de la somme totale attribuée.
L'opération du Campus de Saclay reçoit en outre un milliard d'euros complémentaire, ce qui porte à 50% du total la « dotation parisienne » évoquée.
De quoi s'interroger à propos des distorsions de la réalité contenues dans l'intervention récente de Nicolas Sarkozy à la 35ème Conférence Internationale de Physique des Hautes Energies (ICHEP 2010) à Paris, où seuls des laboratoires de la région parisienne ont été cités par le discours présidentiel.
De même, le rôle de l'ANR dans cette opération marginalise ouvertement le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et tous les établissements publics nationaux à caractère scientifique et technologique (EPST). Le CNRS et les autres EPST ne sont d'ailleurs pas la seule cible de cette stratégie : le 9 août également, surenchérissant par rapport à l'actuelle politique gouvernementale dans une interview publiée par Les Echos, François Goulard s'en prend au « mode d'élection du président » et à la « composition du conseil d'administration » dans les universités françaises, ainsi qu'aux « étudiants qui ne sont pas faits pour des études universitaires ».
En clair, un programme de précarisation et de mise au pas des enseignants et des chercheurs, et d'exclusion des étudiants avec de faibles ressources.
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