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L'AMENAGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL
DES SALARIES EN FIN DE CARRIERE
CONCERNERA ENTRE 30 ET 50 SENIORS
dimanche 08.08.2010
La Voix du Nord
Les négociations entamées en juin entre la direction et les représentants syndicaux de la société des inox pour parvenir à un accord sur l'aménagement du temps de travail des salariés en fin de carrière (ATTS) ont abouti. ...
Au doigt mouillé, entre 30 et 50 salariés seraient concernés sur le site d'Isbergues.
Ces derniers ne quitteront toutefois pas l'usine du jour au lendemain. En vertu du texte signé, les salariés à trois ans du départ à la retraite (dix trimestres précisément) bénéficieront d'un aménagement de leur temps de travail qui les conduira à travailler une dernière année et demi sur site, l'année et demi restante étant passée à la maison, payée 85 % du salaire brut. Ils ont désormais jusqu'au 30 septembre pour se manifester auprès de la direction.
Sur site, l'accord est jugé satisfaisant par les trois organisations syndicales signataires (CFDT, CGT, CFE-CGC). « Ce plan, nous l'avions appelé de nos voeux par le passé et sommes ravis de voir qu'il se concrétise aujourd'hui, déclare Pascal Becquerelle (CFE-CGC). Le niveau de rémunération est intéressant pour les gens qui seront concernés. Cette formule est moins douloureuse qu'un plan de départs volontaires ou un PSE. Les salariés ne partiront qu'au bout d'un an et demi, ça doit permettre à la direction d'anticiper la réorganisation des services qui seront impactés... »
Sur la même longueur d'ondes, Patrick Ramelot (CFDT) estime à « une cinquantaine » le nombre de candidats susceptibles de quitter l'entreprise. « Majoritairement des administratifs, poursuit-il, puisque ce sont eux qui sont implicitement visés. Le dispositif a été étendu à la production mais beaucoup de cols bleus sont déjà partis, à ce niveau-là, on est déjà ric-rac. »
Comme le stipulerait l'accord ATTS, la direction se serait engagée à titulariser cinq contrats pros ces deux prochaines années.
Une bonne nouvelle que nuance toutefois la CGT par la voix de Guy Thimothée qui craint que ces embauches ne concernent malheureusement pas le site d'Isbergues. « Ces contrats seront pérennisés à Desvres ou Dunkerque, pas chez nous », indique l'intéressé. Comme ses deux homologues, le syndicaliste reste « globalement satisfait » des termes de l'accord même s'il va selon lui entraîner une nouvelle perte de compétences au sein de l'usine. « Une de plus... »
Au regard des périodes de tension que vivent les salariés depuis octobre 2008 - arrêt de la tôlerie classique, plan de départ volontaires, annonce de la scission de la branche inox - bien malin qui pronostiquera le nombre de candidats qui choisiront de terminer leur carrière à la maison. •
A. DÉ.